Once

Chronique

Malgré un nom à la sonorité très enfantine, Kid Harpoon délivre une pop britannique impeccable et des plus sérieuses. Tellement sérieuse que Once peut largement figurer à la rubrique découverte de l'année 2009. Pas une découverte de circonstance, ni un coup marketing bluffant, mais un artiste avec un vrai ton. Ce n'est pas si fréquent, surtout dans un genre aussi "traditionnel" que la pop britannique.

Sur Once, Kid Harpoon livre un répertoire dépouillé, aux harmonies riches, aux orchestrations discrètes, à la production efficace et plus profonde qu'il n'y parait. Surtout, Kid Harpoon possède une voix à la fois fluette, pointue, et aux accents classiques. Surtout Kid Harpoon se souvient du lyrisme des opéras-rock de The Kinks, des hymnes punk mélodiques de Buzzcocks et de la britpop élégante de Blur.

Once recèle des perles, des merveilles, une ambiance particulière, une gravité humoristique difficile à traduire. « Buried Alive », la sublime ballade « Once », le drôlatique et sautillant « Death of a Rose », Kid Harpoon déborde d'imagination, n'hésite pas à multiplier les changements de rythmes et les discrets hommages à The Who ou Paul Weller. Tellement britannique.

Premier album brillant, Once s'offre comme une rose, unique et belle dans sa simplicité, comme l'album est frais dans son inspiration.




©Copyright Music Story 2015