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Le premier album solo de Paul McCartney tient une position particulière pour tous ses fans : il représente à la fois le point de départ où tout est à nouveau possible et le point final qui vient mettre un terme définitf à la plus belle aventure de la musique pop. Lorsque les premiers exemplaires du disque sont envoyés à la presse le 10 avril 1970, les journalistes découvrent un communiqué annonçant la séparation officielle des Beatles – tout du moins la cessation des activités de McCartney avec le groupe. Geste maladroit ou mise au point nécessaire, le faire-part n’encourage guère à une juste évaluation de l’œuvre et précipite les chroniqueurs dans une profonde perplexité.
Le jugement est d’autant plus sévère que « Macca », affecté par un accueil sans indulgence, se répand dans le courrier du Melody Maker en se faisant passer pour un fan sceptique :
- Comment Paul McCartney peut-il prétendre avoir fait cet album seul ?
Au sortir de l’aventure Beatles se terminant par l’enregistrement d’Abbey Road à l’été 1969 et des problèmes liés à la gestion extra-musicale du groupe, Paul se morfond dans une lente dépression, dort, boit et fume plus que de raison et se retrouve barbu et hébété quand il pose la première pierre de l’édifice le 12 février 1970 : « Kreen-Akrore », un collage instrumental mis en boîte au studio Morgan de Londres. Après cette période de retranchement dans sa ferme écossaise de Campbelltown, tout va très vite. Il s’équipe d’un magnétophone Studer 4-pistes à son domicile londonien de Cavendish Avenue et multiplie les allers-retours aux studios Abbey Road où il enregistre et produit en secret sous le nom d’emprunt Billy Martin tous les titres de l’album. Il crée sa propre compagnie d’édition MPL Communications et, soulagé par le résultat, téléphone à John Lennon en pleine cure de désintoxication d’héroïne avec le docteur Janov à Los Angeles (voir l’album John Lennon – Plastic Ono Band).
Le premier titre « The Lovely Linda » est une courte bluette dédiée à sa femme Linda qu’il encourage à participer aux chansons. Construit, ou plutôt bricolé dans une veine dilletante identique, la majorité des titres se présentent sous la forme de mélodies fugaces et d’instrumentaux situés à mille lieux des parfaites pop songs attendues par tous. Cet assemblage artisanal ne manque pas de donner un caractère lo-fi (low fidelity) et avant-gardiste à l’album, à une époque où la pop dite progressive s’invente des vélléités symphoniques. S’il était sorti vingt ans plus tard, il ne fait aucun doute qu’il serait qualifié de chef-d’œuvre. Alors, le public ne se trompe pas, lui offrant une première position américaine et – seulement – seconde en Angleterre.
Dominé par les trois véritables perles que sont les chansons « Every Night » (l’une de ses plus belle mélodies), le rock pur jus « Maybe I’m Amazed » et le tendre « Junk » rescapé de l’ère Beatles, , l’essai comporte donc d’autres surprises qui dévoilent les multiples facettes du génie protéiforme d’un multi-instrumentiste doublé d’un compositeur d’exception, tels « Hot As Sun/Glasses » (un couplage guitare-orgue), « Momma Miss America » et « Singalong Junk » (version muette). D’autres séquences comme « Man We Was Lonely » et « Teddy Boy » (un petit message à John) raviront les fans du McCartney tendance candide.
©Copyright Music Story 2016
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Paul Mccartney, MainArtist, ComposerLyricist
℗ 2011 MPL Communications Ltd/Inc under exclusive license to StarCon, LLC
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DISQUE 2
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Chronique
Le premier album solo de Paul McCartney tient une position particulière pour tous ses fans : il représente à la fois le point de départ où tout est à nouveau possible et le point final qui vient mettre un terme définitf à la plus belle aventure de la musique pop. Lorsque les premiers exemplaires du disque sont envoyés à la presse le 10 avril 1970, les journalistes découvrent un communiqué annonçant la séparation officielle des Beatles – tout du moins la cessation des activités de McCartney avec le groupe. Geste maladroit ou mise au point nécessaire, le faire-part n’encourage guère à une juste évaluation de l’œuvre et précipite les chroniqueurs dans une profonde perplexité.
Le jugement est d’autant plus sévère que « Macca », affecté par un accueil sans indulgence, se répand dans le courrier du Melody Maker en se faisant passer pour un fan sceptique :
- Comment Paul McCartney peut-il prétendre avoir fait cet album seul ?
Au sortir de l’aventure Beatles se terminant par l’enregistrement d’Abbey Road à l’été 1969 et des problèmes liés à la gestion extra-musicale du groupe, Paul se morfond dans une lente dépression, dort, boit et fume plus que de raison et se retrouve barbu et hébété quand il pose la première pierre de l’édifice le 12 février 1970 : « Kreen-Akrore », un collage instrumental mis en boîte au studio Morgan de Londres. Après cette période de retranchement dans sa ferme écossaise de Campbelltown, tout va très vite. Il s’équipe d’un magnétophone Studer 4-pistes à son domicile londonien de Cavendish Avenue et multiplie les allers-retours aux studios Abbey Road où il enregistre et produit en secret sous le nom d’emprunt Billy Martin tous les titres de l’album. Il crée sa propre compagnie d’édition MPL Communications et, soulagé par le résultat, téléphone à John Lennon en pleine cure de désintoxication d’héroïne avec le docteur Janov à Los Angeles (voir l’album John Lennon – Plastic Ono Band).
Le premier titre « The Lovely Linda » est une courte bluette dédiée à sa femme Linda qu’il encourage à participer aux chansons. Construit, ou plutôt bricolé dans une veine dilletante identique, la majorité des titres se présentent sous la forme de mélodies fugaces et d’instrumentaux situés à mille lieux des parfaites pop songs attendues par tous. Cet assemblage artisanal ne manque pas de donner un caractère lo-fi (low fidelity) et avant-gardiste à l’album, à une époque où la pop dite progressive s’invente des vélléités symphoniques. S’il était sorti vingt ans plus tard, il ne fait aucun doute qu’il serait qualifié de chef-d’œuvre. Alors, le public ne se trompe pas, lui offrant une première position américaine et – seulement – seconde en Angleterre.
Dominé par les trois véritables perles que sont les chansons « Every Night » (l’une de ses plus belle mélodies), le rock pur jus « Maybe I’m Amazed » et le tendre « Junk » rescapé de l’ère Beatles, , l’essai comporte donc d’autres surprises qui dévoilent les multiples facettes du génie protéiforme d’un multi-instrumentiste doublé d’un compositeur d’exception, tels « Hot As Sun/Glasses » (un couplage guitare-orgue), « Momma Miss America » et « Singalong Junk » (version muette). D’autres séquences comme « Man We Was Lonely » et « Teddy Boy » (un petit message à John) raviront les fans du McCartney tendance candide.
©Copyright Music Story 2016
À propos
- 2 disque(s) - 20 piste(s)
- Durée totale : 01:00:06
- 1 Livret Numérique
- Artistes principaux : Paul McCartney
- Compositeur : Paul McCartney
- Label : Paul McCartney Catalog
- Genre : Pop/Rock Rock
© 2011 MPL Communications Inc/Ltd ℗ 2011 MPL Communications Inc/Ltd
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