Lust For Life (The Prodigy Remix)

Chronique

Sans doute involontairement, le titre évoque celui d’un film de Vincente Minnelli avec Kirk Douglas dans le rôle de Vincent Van Gogh : comme le peintre hollandais et tous les grands désespérés, Iggy, remis en selle par son svengali David Bowie - qu’il suit alors comme son ombre et même dans une ville aussi sinistre que Berlin, où ils enregistrent -, a désormais la « rage de vivre » (peu lui en chaut que The Idiot n’ait eu qu’un succès d’estime), et il tient à le faire savoir.

Dans les orchestrations, il revient à une formule plus traditionnelle, avec basse et batterie (tenues par les frères Sales, futurs membres de Tin Machine avec Bowie), le Thin White Duke aux chœurs, au synthé et au piano et les guitares de Ricky Gardiner et Carlos Alomar. Sur le morceau-titre, après une intro démesurément longue à la « Sound And Vision », Iggy chante sa joie d’être revenu dans le cirque rock n’roll et de goûter à ses plaisirs. Dans « The Passenger », il évoque Jim Morrison et le riff est à nouveau à l’honneur sur les basiques mais colossaux « Sixteen » ou « Some Weird Sin ».

Comme tous ces Idiots savants capables des plus grands prodiges intellectuels, l’Osterberg a torché un grand disque, peut-être même meilleur que le précédent. Et on l’imagine aisément glousser de plaisir au moment où le photographe le shoote pour la pochette, mémorable elle aussi. « Jesus ? This is Iggy ! ».

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