Infinite Dissolution

Chronique

La sortie d’un nouvel album de Locrian est toujours un évènement dans le monde du rock expérimental et de la drone music. Le groupe de Chicago qui a longtemps impressionné par sa productivité hors du commun, publiant des nouveaux enregistrements à la chaine, s’est relativement calmé ces dernières années puisque Infinite Dissolution constitue sa première nouveauté depuis la sortie de Return to Annihilation en 2013. Le fait de prendre son temps semble réussir au groupe, tant la musique présente sur ce nouvel opus est une réussite. On y retrouve les instrumentations massives et envahissantes typiques de Locrian, ces murs de son qui prennent tout l’espace, grandissent, prennent de l’ampleur puis déferlent violemment sans crier gare. Aucun instrument ne semble sortir du lot, chaque sonorité à autant d’importance que les autres et même la voix rugissante de Terrence Hannum se fond dans la masse, participant grandement à cette ambiance sombre et pleine d’énergie qui caractérise l’album. Les frontières entre les instruments semblent être totalement annihilées, et la distorsion se mélange avec des sons plus électroniques avec un naturel déconcertant. © LG/Qobuz