Honey (Kim Ann Foxman Remix)

Chronique

Très active depuis la sortie de l'album Body Talk (2010), qui était déjà le septième à son nom, Robyn ne s'est cependant pas accordé le temps nécessaire à lui offrir une suite pendant les huit années qui se sont depuis écoulées. Honey, le titre de ce nouveau recueil, arrive donc après de multiples collaborations avec Snoop Dogg, Röyksopp (le mini-album Do It Again de 2014), Neneh Cherry ou La Bagatelle Magique, le temps d'un EP, Love Is Free (2015).

Sa signature, telle que travaillée avec le producteur Max Martin dès 1995 et magnifiquement mise en évidence dans l'album Robyn dix ans plus tard, a fait de nombreuses émules dans la pop synthétique et dansante. Compositrice et voix très recherchée, Robyn s'est associée à quatre producteurs experts pour donner corps et âme aux neuf pistes de Honey : Joseph Mount (Metronomy), Mr. Tophat, Klas Ählund et Adam Bainbridge alias Kindness, avec lesquels elle avait déjà oeuvré pour des remixes ou collaborations.

Quatre années après le décès de Christian Falk, son producteur et partenaire artistique privilégié, la chanteuse suédoise laisse filtrer des ambiances introspectives dans sa pop électronique à tendance disco. Certes, le simple porteur « Missing U » et le robotique « Human Being » (avec la voix de Zhala), qui font figure de tubes instantanés, sont des hommages à peine voilés mais très dynamiques, à l'instar de « Because It's in the Music », mais peu à peu s'immiscent des mélodies en demi-teinte qui apportent de la profondeur à l'ensemble.

La voix fine, empreinte d'une certaine mélancolie, pénètre « Baby Forgive Me » ou « Send to Robin Immediately ». La sensualité reprend le dessus dans un morceau-titre où le rythme reste imperturbable malgré les multiples couches vocales attirantes. Plus dansant, « Between the Lines » bénéficie d'une mélodie légère accrochée à un tempo house bien calibré, résultant d'un véritable savoir-faire. Le titre suivant « Beach2k20 » abonde dans ce sens sans en posséder le charme direct. Et « Ever Again », qui boucle le tout, est une ritournelle pop où se fait remarquer la basse de Joseph Mount.

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