Miles Davis Quintet
Le nom de Miles Davis Quintet correspond à deux périodes distinctes de l'évolution du trompettiste et leader (1926-1991) : le premier grand quintette de 1955 à 1957 puis le second de 1964 à 1969. Bien que de longévité brève, ces deux séquences ont donné lieu à un grand nombre d'enregistrements importants dans l'histoire du jazz. Composé à 'origine avec le saxophoniste Sonny Rollins, ce dernier est remplacé en raison de ses problèmes d'addiction à la drogue par John Coltrane, dont le jeu puissant contraste avec la douceur de la tonalité de Miles Davis, épaulé par le pianiste Red Garland, le contrebassiste Paul Chambers et le batteur Philly Joe Jones. Des séances, parfois non créditées au nom du quintette mais de son leader seul, résultent une série de cinq albums pour le label Prestige : Miles: The New Miles Davis Quintet (1955), Cookin', Relaxin', Workin' et Steamin' (1956), puis de deux oeuvres majeures pour le label Columbia, 'Round About Midnight (1957) et Milestones (1958). La formation prend une tournure différente avec le remplacement de Red Garland par Bill Evans puis de Wynton Kelly, et de Philly Joe Jones par Jimmy Cobb, et prend fin avec l'arrivée de Julian « Cannonball » Adderley et le retour de Bill Evans pour l'enregistrement par ce sextette de l'album-clé Kind of Blue (1959). Devenu un modèle du genre, le premier quintette de Miles Davis est suivi par une nouvelle réunion de musiciens exceptionnels avec la formation, à dix ans d'intervalle, du second qui comprend le saxophoniste Wayne Shorter, le pianiste Herbie Hancock, le contrebassiste Ron Carter et le batteur Tony Williams. Dans un style en perpétuelle évolution après le hard bop et le free jazz, Miles Davis et son groupe soudé enregistrent notamment les albums E.S.P. (1965), Miles Smiles (1967), Nefertiti et Miles in the Sky (1968), puis Filles de Kilimanjaro (1969), avant d'intégrer d'autres musiciens pour les séances de In a Silent Way (1969). La compilation de concerts de 1965 Live at the Plugged Nickel, qui voit le jour trente ans plus tard, donne un aperçu de cette formation dans la situation du direct. Par la suite, si Miles Davis choisit un éventail variable de musiciens pour ses albums de jazz fusion dont Bitches Brew (1970), l'histoire retient ces deux périodes qui ont fait l'objet d'un grand nombre de rééditions et de compilations, notamment pour la seconde le coffret définitif 1965-'68: The Complete Columbia Studio Recordings paru en 1998.
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