Candlemass

Chronique

Parce qu’à la fois inattendu et réussi, Candlemass provoque la surprise avant de céder la place à l’engouement. Un miracle pour ceux qui ne croyaient jamais avoir droit à un nouvel album réalisé par la plus appréciée des nombreuses compositions du groupe suédois : celle du Nightfall de 1987.

Après s’être séparés quelques mois auparavant, les musiciens finissent par s’entendre à nouveau et s’enferment en studio pour offrir un disque au contenu aussi « classique » que rassurant. Car Candlemass propose une musique toujours aussi heavy et doom à la fois, la production moderne rendant l’ensemble puissant sans dénaturer la nature profonde de la musique composée par Edling et ses compagnons. Du « Black Dwarf » d’ouverture en passant par l’impressionnant « Copernicus », le groupe semble avoir retrouvé ses vertes années sans pour autant faire preuve de hargne gratuite ni de grandiloquence excessive.

Candlemass est à ce titre un album qui s’impose sans artifice ni détail inutile. Un solo bien pensé ça et là, une rythmique en plomb, une voix reconnaissable entre toutes et la sensation qu’enfin le groupe est à nouveau inspiré malgré les tensions existant entre les membres. Un fragile équilibre qui donne lieu à un disque autrement plus spontané et inspiré que ceux sortis au cours des 15 années précédentes traversées dans la tourmente par une formation à la recherche de la stabilité. La joie sera de courte durée, Marcolin quittant à nouveau le groupe après la tournée 2005-2006. Candlemass ne faiblira pourtant pas. Il se relancera avec King of the Grey Islands fort bien réalisé deux ans plus tard.
©Copyright Music Story 2016