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Can|Soundtracks (Remastered)

Soundtracks (Remastered)

Can

  • Paru le 01/09/1970 chez Mute
  • Artistes principaux : Can
  • Genre : Rock
Disponible en
16-Bit/44.1 kHz Stereo

Musique illimitée

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Sur la couverture du disque figurait à l’époque cette phrase bien étrange : «Soundtracks est le deuxième album de Can mais pas l’album numéro 2 ». Le groupe travaillait activement à ce qui allait devenir le double album, Tago Mago,  mais avait aussi accumulé de nombreux morceaux destinés à des films et séries télévisées allemandes. Le patron de Liberty-United Artists Siggi Loch, leur maison de disques, souhaitait après  Monster Movie  mettre un autre disque d’eux sur le marché. Jugeant leurs musiques de films comme une matière remarquable, il les encouragea à les compiler par leurs soins.

L’album, malgré son aspect compilatoire, est curieusement un des plus cohérents du groupe. On y observe notamment le passage de témoin entre le chanteur noir américain Malcom Mooney et le Japonais Damo Suzuki. D’ailleurs, « Soul Desert » et « She Brings the Rain » sont les derniers morceaux de Malcom Mooney avec le groupe : il connaît à l’époque une grande dépression qui va l’obliger à retourner aux États-unis en catastrophe. Sur « Soul Desert » et sa rythmique très sèche, Malcom Mooney  prend une tonalité très aigue comme si le souffle lui manquait. L’auditeur est cloué par la folie crue et nue qu’exhale cette chanson. « She Brings the Rain » est au contraire une douce ballade jazz où le chant est comme étrangement apaisé démontrant que  Malcom Mooney est aussi un solide crooner.

Damo Suzuki, le nouveau chanteur, amène le groupe vers d’autres territoires provoquant une musique plus souple harmoniquement contrairement à Mooney qui chantait de manière très rythmique. Sur « Deadlock » sorte de marche funèbre électrifiée, il irradie d’intensité dramatique arrivant à glisser un chant perçant qui se marie idéalement avec la guitare lyrique de Michael Karoli. « Tango Whiskeyman » le voit adopter une voix toute en murmure, très sexy se faufilant avec aisance dans un tempo latin assez tarabiscoté. Mais la pièce maîtresse du disque où éclate la cohésion du groupe avec Damo Suzuki et le champ des possibles qu’elle ouvre, c’est « Mother Sky », longue divagation frénétique de quinze minutes.

Le réalisateur Jerzy Skolimoski voulait une musique qui puisse remplir une scène de dix-huit minutes. Le groupe fit en sorte de garder un rythme identique au morceau et que celui-ci semble continuer sans interruption. C’est aussi la seule fois où Michael Karoli fait un solo de guitare (ce qu’il n’aime pas d’ordinaire) sur ordre du pianiste Irmin Schmidt, coordinateur en chef de ces bandes originales. Damo Suzuki passe de l’exaltation au murmure avec une facilité mélodique déconcertante pour un chanteur non-professionnel. Dans une interview de 1998, Irmin Schmidt insiste sur l’importance de ces musiques de films où Can a pu « faire un mélange de pure musique et de travail sur le médium cinéma auquel il faut obéir, un peu comme un acteur. »

Soundtracks, par la diversité de son matériau et la présence des deux chanteurs, est un des disques les plus marquants de Can et se révèle une transition parfaite avant l’aboutissement que sera le double album Tago Mago (1971).

©Copyright Music Story 2017

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Soundtracks (Remastered)

Can

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1
Deadlock
00:03:27

Jaki Liebezeit, Composer - Irmin Schmidt, Composer - Can, MainArtist - Holger Czukay, Composer - Michael Karoli, Composer - Damo Suzuki, Composer

2004 2011 Spoon Records 2004 2011 Spoon Records

2
Tango Whiskyman
00:04:04

Jaki Liebezeit, Composer - Irmin Schmidt, Composer - Can, MainArtist - Holger Czukay, Composer - Michael Karoli, Composer - Damo Suzuki, Composer

2004 2011 Spoon Records 2004 2011 Spoon Records

3
Deadlock-Instrumental
00:01:40

Jaki Liebezeit, Composer - Irmin Schmidt, Composer - Can, MainArtist - Holger Czukay, Composer - Michael Karoli, Composer - Damo Suzuki, Composer

2004 2011 Spoon Records 2004 2011 Spoon Records

4
Don't Turn the Light on, Leave Me Alone
00:03:42

Jaki Liebezeit, Composer - Irmin Schmidt, Composer - Can, MainArtist - Holger Czukay, Composer - Michael Karoli, Composer - Damo Suzuki, Composer

2004 2011 Spoon Records 2004 2011 Spoon Records

5
Soul Desert
00:03:49

Jaki Liebezeit, Composer - Irmin Schmidt, Composer - Can, MainArtist - Holger Czukay, Composer - Michael Karoli, Composer - Malcom Mooney, Composer

2004 2011 Spoon Records 2004 2011 Spoon Records

6
Mother Sky
00:14:32

Jaki Liebezeit, Composer - Irmin Schmidt, Composer - Can, MainArtist - Holger Czukay, Composer - Michael Karoli, Composer - Damo Suzuki, Composer

2004 2011 Spoon Records 2004 2011 Spoon Records

7
She Brings the Rain
00:04:05

Jaki Liebezeit, Composer - Irmin Schmidt, Composer - Can, MainArtist - Holger Czukay, Composer - Michael Karoli, Composer - MALCOLM MOONEY, Composer

2004 2011 Spoon Records 2004 2011 Spoon Records

Chronique

Sur la couverture du disque figurait à l’époque cette phrase bien étrange : «Soundtracks est le deuxième album de Can mais pas l’album numéro 2 ». Le groupe travaillait activement à ce qui allait devenir le double album, Tago Mago,  mais avait aussi accumulé de nombreux morceaux destinés à des films et séries télévisées allemandes. Le patron de Liberty-United Artists Siggi Loch, leur maison de disques, souhaitait après  Monster Movie  mettre un autre disque d’eux sur le marché. Jugeant leurs musiques de films comme une matière remarquable, il les encouragea à les compiler par leurs soins.

L’album, malgré son aspect compilatoire, est curieusement un des plus cohérents du groupe. On y observe notamment le passage de témoin entre le chanteur noir américain Malcom Mooney et le Japonais Damo Suzuki. D’ailleurs, « Soul Desert » et « She Brings the Rain » sont les derniers morceaux de Malcom Mooney avec le groupe : il connaît à l’époque une grande dépression qui va l’obliger à retourner aux États-unis en catastrophe. Sur « Soul Desert » et sa rythmique très sèche, Malcom Mooney  prend une tonalité très aigue comme si le souffle lui manquait. L’auditeur est cloué par la folie crue et nue qu’exhale cette chanson. « She Brings the Rain » est au contraire une douce ballade jazz où le chant est comme étrangement apaisé démontrant que  Malcom Mooney est aussi un solide crooner.

Damo Suzuki, le nouveau chanteur, amène le groupe vers d’autres territoires provoquant une musique plus souple harmoniquement contrairement à Mooney qui chantait de manière très rythmique. Sur « Deadlock » sorte de marche funèbre électrifiée, il irradie d’intensité dramatique arrivant à glisser un chant perçant qui se marie idéalement avec la guitare lyrique de Michael Karoli. « Tango Whiskeyman » le voit adopter une voix toute en murmure, très sexy se faufilant avec aisance dans un tempo latin assez tarabiscoté. Mais la pièce maîtresse du disque où éclate la cohésion du groupe avec Damo Suzuki et le champ des possibles qu’elle ouvre, c’est « Mother Sky », longue divagation frénétique de quinze minutes.

Le réalisateur Jerzy Skolimoski voulait une musique qui puisse remplir une scène de dix-huit minutes. Le groupe fit en sorte de garder un rythme identique au morceau et que celui-ci semble continuer sans interruption. C’est aussi la seule fois où Michael Karoli fait un solo de guitare (ce qu’il n’aime pas d’ordinaire) sur ordre du pianiste Irmin Schmidt, coordinateur en chef de ces bandes originales. Damo Suzuki passe de l’exaltation au murmure avec une facilité mélodique déconcertante pour un chanteur non-professionnel. Dans une interview de 1998, Irmin Schmidt insiste sur l’importance de ces musiques de films où Can a pu « faire un mélange de pure musique et de travail sur le médium cinéma auquel il faut obéir, un peu comme un acteur. »

Soundtracks, par la diversité de son matériau et la présence des deux chanteurs, est un des disques les plus marquants de Can et se révèle une transition parfaite avant l’aboutissement que sera le double album Tago Mago (1971).

©Copyright Music Story 2017

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