Lucas Debargue
En 2015, le pianiste français Lucas Debargue (*1990) débarqua en trombe au Concours Tchaikovsky de Moscou et, s’il n’y remporta « que » le quatrième prix – ce qui déclencha une fameuse controverse –, il empocha le très convoité prix de l’Association des critiques musicaux de Moscou, toutes disciplines confondues. Boris Berezovski, membre du jury, voyait en lui un génie tandis que, fait rarissime, il fut invité à jouer pour le concert de Gala au Mariinsky par Valery Gergiev, un honneur traditionnellement réservé aux seuls lauréats. Remarquable performance pour un musicien venu très tard au piano – l’anti-enfant-prodige, en quelque sorte –, qui ne suivit aucun parcours habituel professionnalisant – l’anti-poulain-d’une-star, en quelque sorte –, et se présentait alors quasiment en autodidacte. « Tout ce que j’ai appris, je ne le dois ni aux institutions, ni à des structures, mais à des personnes », grand pavé dans la mare des conservatoires, des circuits tracés d’avance, des copinages et autres ornières. « Depuis le passage de Gould à Moscou et la victoire de Van Cliburn au Concours Tchaikovsky en pleine Guerre froide », écrivait le très critique Huffington Post, « aucun pianiste étranger n’avait suscité de telle effervescence ». Cela dit, il serait dommage et réducteur de limiter le talent de Lucas Debargue à ce côté atypique qui, somme toute, n’est qu’anecdotique : il sait développer un magnifique phrasé, naturel et articulé, avec une palette dynamique et chromatique rare, une véritable déclamation musicale d’un intense naturel bien au-delà de toute considération bêtement technique. Pour son tout premier enregistrement – chez Sony, rien que ça ! – enregistré en concert public à la Salle Cortot de Paris en novembre 2015, le pianiste déclarait qu’il valait bien mieux « faire le choix du risque et de la spontanéité, pour réunir les rigueurs de l’interprétation et la plus grande liberté d’exécution ». Un très noble credo de la part de cet artiste qui n’a pas fini de faire parler de lui. © SM/Qobuz
Lire plusEn 2015, le pianiste français Lucas Debargue (*1990) débarqua en trombe au Concours Tchaikovsky de Moscou et, s’il n’y remporta « que » le quatrième prix – ce qui déclencha une fameuse controverse –, il empocha le très convoité prix de l’Association des critiques musicaux de Moscou, toutes disciplines confondues. Boris Berezovski, membre du jury, voyait en lui un génie tandis que, fait rarissime, il fut invité à jouer pour le concert de Gala au Mariinsky par Valery Gergiev, un honneur traditionnellement réservé aux seuls lauréats. Remarquable performance pour un musicien venu très tard au piano – l’anti-enfant-prodige, en quelque sorte –, qui ne suivit aucun parcours habituel professionnalisant – l’anti-poulain-d’une-star, en quelque sorte –, et se présentait alors quasiment en autodidacte. « Tout ce que j’ai appris, je ne le dois ni aux institutions, ni à des structures, mais à des personnes », grand pavé dans la mare des conservatoires, des circuits tracés d’avance, des copinages et autres ornières. « Depuis le passage de Gould à Moscou et la victoire de Van Cliburn au Concours Tchaikovsky en pleine Guerre froide », écrivait le très critique Huffington Post, « aucun pianiste étranger n’avait suscité de telle effervescence ». Cela dit, il serait dommage et réducteur de limiter le talent de Lucas Debargue à ce côté atypique qui, somme toute, n’est qu’anecdotique : il sait développer un magnifique phrasé, naturel et articulé, avec une palette dynamique et chromatique rare, une véritable déclamation musicale d’un intense naturel bien au-delà de toute considération bêtement technique. Pour son tout premier enregistrement – chez Sony, rien que ça ! – enregistré en concert public à la Salle Cortot de Paris en novembre 2015, le pianiste déclarait qu’il valait bien mieux « faire le choix du risque et de la spontanéité, pour réunir les rigueurs de l’interprétation et la plus grande liberté d’exécution ». Un très noble credo de la part de cet artiste qui n’a pas fini de faire parler de lui. © SM/Qobuz
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