Stendhal Syndrome

Chronique

Avec Synapson, on ne parle plus de French Touch mais de French Connexion. Connexion et équation des neurones d’Alexandre Chière et de Paul Cucuron, deux amis d’enfance rencontrés à Biarritz ayant fini par troquer leur maillots de bain pour des costumes chics en adéquation avec leur premier essai ultra léché. À l’image de leur maxi Haute Couture, Stendhal Syndrome égrène une petite brochette de pépites electro classieuses et sensuelles pour soirées lounge : terme un brin galvaudé aujourd'hui mais que le duo dandy remet au goût du jour en évitant la faute de goût.

En atteste d’abord les titres des morceaux, de « Snake Charmer » et sa référence directe au péché originel au premier single « Sentimental Affair » nimbé de nappes de clavier digitales aux envolées jazzistiques sans oublier l’electro atmosphérique d' « Interlude In A Museum ». Et sensualité aussi dans le choix de featurings aux voix féminines soul et lascives (« Die for Pay », « Tic Tac », « Big Brother »).  

Un album à prétention intellectuelle truffé de références artistico-littéraires et auto-étiqueté IDM (le titre de l’album en tête, « Cadavre exquis », « Street Art ») où le dandysme du tandem vire au snobisme. Stendhal Syndrome serait la métaphore du « syndrome du voyage : une overdose d’œuvres d’art et de découvertes » a commenté Paul Cucuron sur la vidéo-teaser de l’album. Pourtant le duo se défend de vouloir faire de la musique accessible au plus grand nombre, lui qui a opté pour des fréquences de tempo dépassant rarement les 120 bpm et respectant donc la mélodie tout en ayant suffisamment de rythme pour inviter à danser.

Stendhal Syndrome a été pensé pour les DJ sets mais certains sauront l’apprécier en compagnie de quelques amis autour d’un dîner raffiné. À bon entendeur. 

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