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Purity Ring

Paru le 23/07/2012 chez 4AD
Artistes principaux : Purity Ring
Genre : Électronique

Disponible en

16-Bit/44.1 kHz Stereo

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Avec un nom de baptême pareil, il était difficile pour le projet à deux têtes canadien d'insuffler autre chose qu'un son immaculé et teinté de pureté pour son premier effort. Pureté dans la mise en son éthérée à tendance dream pop, bien qu'il n'y ait rien d'organique dans la production de Corin Roddick, moitié du tandem. Et bien sûr dans la voix lumineuse et planante de Megan James qui irradie chaque note de synthé, beat electro et autres samples hip hop.

Pureté également dans le choix des thèmes abordés, lesquels se veulent enclins de mysticisme, en témoigne d'emblée le titre de l'album, mais aussi ceux des morceaux qui concèdent au duo la volonté de se façonner son propre monde. Une imagerie qui passe par la création de néologismes en tout genre, du titre « Amenamy », au mot valise évocateur et aux paroles purificatrices (« Clean my sparkling teeth/Brush down my sparkling sides/Thy nervous blood will become undone/From impiety as pounding ideas ») au morceau quasi homonyme « Fineshrine » pour lequel Purity Ring assume littéralement son penchant « sorcière de Salem ».

Entre magie déroutante et sacralisation, les Canadiens distillent une synth pop enchanteresse teintée de macabre comme sur « Grandloves » (« Keep all my secrets in the trinket dead over noire/Take what you want make it, make it sacramental ») où Young Magic s'est invité au micro pour apporter une couleur R&B old school à ce morceau de pure electronica. En bon bidouilleur sonore, Roddick s'amuse avec les codes de l'electro en proposant tantôt des instrumentaux synthétiques « chinois » propres aux années 1990 et rappelant l'univers de certains de ses homologues contemporains, à l'instar de Blood Orange, tantôt popesques comme sur l'excellent « Obedear » ou « Belispeak » évoquant l'univers de The Hundred in the Hands, également duo masculin-féminin. Et parfois, on frôle l'electro concrète à grand renfort de sonorités urbaines (« Cartographist ») pour mieux chatouiller le registre hip hop (« Ungirthed »), et l'electro luxuriante à la Grimes (« Crawlersout »).

Purity maîtrise la science de l'electro pop contemporaine et use de tous ses habillages sonores pour offrir un coup d'essai réussi.

©Copyright Music Story 2015

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