Like A Million Dreams (Live)

Chronique

Dix ans de carrière - et de succès, même - et premier enregistrement live pour Yodelice, dont la réputation scénique égale l'aura de ses disques. Like a Million Dreams est l'occasion rêvée de capturer ces deux aspects complémentaires et de les réunir sur une seule et même galette. Complètement atypique, Yodelice s'est fait une spécialité de recréer à sa façon le rock « classique », de Led Zeppelin aux Ramones, tel un Lenny Kravitz à la française.

Le plus surprenant est que cette étrange transposition fonctionne parfaitement. Yodelice parvient à être crédible là où il aurait pu sombrer dans le ridicule. Il suffit d'entendre les clameurs de la foule qui le porte tout au long de Like a Million Dreams pour comprendre l'effet produit par sa musique. Enregistré en France et en Belgique, ce disque est celui d'un véritable magicien, sublimant ses compositions sur scène comme savaient justement le faire ceux qu'il admire.

Les scansions parfaites de « Time » et de « More Than Meets the Eye » prennent une dimension supplémentaire dans la chaleur du direct et sonnent comme de véritables classiques issus des précédentes décennies. Yodelice sait aussi convaincre avec le folk de « Sunday with a Flu », ou orchestrer parfaitement un déluge de guitares digne de Van Halen pour l'intro de « Fade Away ». En homme de goût, il quitte son public sur la beauté nostalgique de « Lady in Black », pour bien montrer que cet au revoir n'est en rien un adieu.

Personnage à part du rock français, Yodelice est tout sauf un imitateur. Il réussit à s'approprier différentes influences et à les convertir en un répertoire de qualité qui lui est propre. Like a Million Dreams permet aux sceptiques de vérifier que l'engouement entourant ses concerts n'est pas vain.

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