Hand Cannot Erase (Deluxe Edition)

Chronique

Il était autorisé de s'en douter depuis The Raven That Refused to Sing (And Other Stories) en 2013, et il est désormais grand temps de le clamer : Steven Wilson est le nouveau grand nom du rock progressif, le digne héritier du Genesis des années 1970. Pour s'en convaincre, une écoute de Hand.Cannot.Erase. est suffisante et devrait combler les plus difficiles amateurs du genre.

Hand.Cannot.Erase. est basé sur un fait divers qui a défrayé la chronique en Grande-Bretagne au début de l'année 2006. Une jeune femme retrouvée morte dans son appartement est devenue un symbole de l'indifférence qui règne dans les grandes villes, personne ne s'étant inquiété de sa disparition. Steven Wilson a pris ce thème à bras-le-corps pour aboutir à un disque qui est d'une certaine façon son propre The Lamb Lies  Down on Broadway.

Hormis la voix de Steven Wilson qui, sans être vilaine ne peut se comparer à celle de Peter Gabriel, tous les ingrédients sont réunis avec des compositions variées, de longues envolées épiques, pour au total onze morceaux exceptionnels. Hand.Cannot.Erase. est un disque fort, un album profond et riche, quasiment un chef d'oeuvre. Loin de plagier le rock progressif d'il y a quarante ans, Steven Wilson en donne une version adaptée et renforcée par les moyens technologiques du moment.

Tout est parfait, le son est sublime, l'apport d'Adam Holzman aux claviers prépondérant, et l'intervention de Nina Tayeb dans le rôle du personnage principal est une idée grandiose. Inutile de vouloir mettre en avant l'une des chansons du disque, car elles possèdent toutes une personnalité distincte, mais seule l'écoute intégrale de Hand.Cannot.Erase. permet de révéler leur perfection mise au service d'un objectif commun.

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