Brandl: Symphonies, Opp. 25 & 12

Chronique

Né en 1770 – donc contemporain de Mozart –, Johann Evangelist Brandl vécut jusqu’en 1837 et vécut plus ou moins toute sa carrière de Kapellmeister, violoniste et compositeur à la cour de Karlsruhe. Son œuvre couvre plus ou moins tous les genres sauf, curieusement, le clavier qu’il ne toucha quasiment jamais. Les deux symphonies ici présentées datent du tout début du XIXe siècle, 1800 et 1803 ; on y entend bien sûr l’influence de Haydn – en particulier dans la culture de la surprise et du pied-de-nez –, mais les frémissements du romantisme bientôt naissant s’y laissent également entendre, en particulier dans les étonnants contrastes entre moments sombres et errants, et d’autres beaucoup plus endiablés. Au crédit du compositeur, on portera que ses œuvres orchestrales furent jouées jusques et y compris par l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, une évidente reconnaissance. Mendelssohn en aurait-il perçu quelques accents ? Car certains passages de la Symphonie Op. 25 pourraient aussi bien avoir été imaginés par ce dernier – hormis qu’en 1803, le petit Felix n’était pas encore né… Brandl, un compositeur à découvrir donc. © SM/Qobuz