Bella Bellow

Autrice, compositrice et chanteuse, Georgette Nafiatou Adjoavi Bellow, alias Bella Bellow est née le 1er janvier 1945 à Tsévié au Togo. Très tôt, ses talents de chanteuses sont reconnus dans sa ville natale, et elle est souvent sollicitée pour chanter lors de manifestations. Alors qu’une carrière de chanteuse se profile pour elle, Bella poursuit tout de même des études de secrétariat à Abidjan tout en suivant des cours de solfège. La montée de l’artiste est fulgurante, à 20 ans, elle est invitée à se produire à la fête de l’indépendance du Bénin à Cotonou. Un an plus tard, en 1966 elle participe au premier festival des arts nègres à Dakar, où elle rencontre celui qui deviendra son manager. Gérard Akueson lui permet de s’entourer de musiciens de renom pour l’enregistrement de son unique album, dont Slim Pézin à la guitare et Manu Dibango au claviers et arrangements. En 1968 sort Rockia, qui sera porté par les titres « Bléwu », repris par Angélique Kidjo, « Zélié », ou « Nye Dzi ». Elle séduit par sa voix grave, et magnifie ainsi la musique traditionnelle togolaise. À la suite de cette sortie d’album, elle amène ces musiques traditionnelles à travers le monde, elle joue au Brésil, au festival de chanson populaire, dans les Antilles, et également à l’Olympia de Paris. Le 10 décembre 1973, Bella décède dans un accident de voiture. Elle rejoint ainsi le club des 27, sa mémoire reste vive au Togo, alors que son visage est présent sur des timbres et des billets de banque. En 1977, sort un album posthume, intitulé Album souvenir, dont on retiendra particulièrement le titre « Lafoulou » ou « Denygban ».