The Red, White & Black

Chronique

Après le direct en pleine face asséné par Meet the BellRays, le groupe de Bob Vennum et Lisa Kekaula, qui avait largement eu le temps d'engranger les compositions et de les rôder en concert, était attendu avec impatience avec cet album studio, où c'est le voyou Tony Fate qui s'impose encore comme le principal songwriter.



D'une certaine façon, avec ces quinze chansons (entrecoupées de quelques interludes pas déplaisants), les BellRays restent alors fidèles à eux-mêmes, The Red, White & Black étant dans la droite continuité de leurs efforts précédents, leur son live in the studio restant délicieusement simple et fruste, presque pourri.



Pas de hit évident là-dessus (alors que les BellRays sont capables d'en écrire un), mais plein de compositions solides et rageuses comme « Street Corner », « Revolution Get Down » ou « Sister Disaster », la première moitié de l'album (où les titres les plus forts s'enchaînent) étant peut-être la plus attachante.



Et les notes de pochette, signées Lisa Kekaula, valent aussi le détour : « Dans tout ce que font les BellRays, il y a de la vie, du sang, de l'émotion et du dévouement. (...) Nous avons voué nos vies à l'art du rock'n'roll et nous prenons au sérieux le métier que nous avons choisi ».



Sans compromis, toujours avec sincérité, les BellRays ont donc enregistré ici l'album qu'ils avaient envie de faire et de la manière dont ils voulaient le faire. Leur contrat avec Poptones n'y a pas survécu, mais le geste n'en méritait que d'autant plus d'être salué.





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