Spinnerette

explicite

Paru le 16/06/2009 chez Queen Of Hearts
Artistes principaux : Spinnerette
Genre : Alternatif et Indé

Disponible en

16-Bit/44.1 kHz Stereo

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Sur la scène de ce que l’on s’obstine à considérer aux États-Unis comme une survivance de l’épopée punk, Spinnerette (mené de main de maîtresse par Brody Dalle, ex Distillers, et madame Josh Homme à la ville, conjointement à un petit coup de main du guitariste Tony Bevilacqua, des mêmes), a toutes les apparences d’un super-groupe.

La configuration à géométrie variable du combo rassemble en effet, au gré des chansons et prestations publiques, rien moins qu’Alan Johannes de Queens of the Stone Age, ou Jack Irons des Red Hot Chili Peppers, et Pearl Jam. Le caractère erratique de l’ensemble (difficulté à rassembler une équipe en vue de concerts, premier album éponyme repoussé de plusieurs mois), l’intransigeance de la dame, et ses mimiques (elle adore positivement se faire photographier grimaçante, et tous tatouages dehors) pourraient en fait accréditer cette thèse de nouveaux grands méchants rockers sur la scène internationale.

Mais, aussi intraitable et énergique et branchée sur le secteur de l’excitation permanente que soit ici la musique, les treize chansons de Spinnerette évoluent dans un créneau pop qui ne peut que rappeler à nos grands anciens les très riches heures de Blondie : mélodies immédiates (catchy, en version originale), guitares nerveuses comme des murs du son poids plume, et un chant à extrême articulation de l’Australienne, tout concourt à remplir les pistes de danse, et occuper durablement radios et hit-parades. Les basses bondissent comme l’exige le genre, les refrains réclament tous d’être repris en chœur comme des hymnes facilement consommables, et le premier single du groupe (« Ghetto Love »), ici judicieusement placé en ouverture de programme, offre une assez probante approximation de ce qu’a pu laisser comme souvenir le « My Sharona » de The Knack : trois minutes de bonheur immédiat.

De même, « Sex Bomb », plaisante déclinaison d’une esthétique percussive à la Gary Glitter, offrira le réjouissant spectacle de musiciens qui, lâchés en liberté en studio, y ont retrouvé la fièvre et l’enthousiasme de gamins à peine pubères. Alors que « Driving Song » le bien nommé (en avant toute sur l’autoroute du plaisir) aurait pu jaillir de la guitare de Chris Stein. On considèrera donc la livraison de ce nouveau groupe, suivant l’humeur du jour, comme le meilleur album de l’année, ou la possibilité d’une bonne soirée entre amis.

©Copyright Music Story 2015

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Ghetto Love