Perfect Darkness

Chronique

Une guitare sèche, une voix chaude, des accords simplement harmonieux, un violon en filigrane, des chœurs tout en finesse... Impossible de se tromper, il s'agit bien d'un album de Finian Greenal, alias Fink. L'auteur, compositeur et multi instrumentiste anglais ne voit pas son inspiration tarir, comme le prouve ce nouvel et quatrième album, joliment baptisé Perfect Darkness.

Ce qu'il faut avant tout retenir de la musique de Fink, et plus particulièrement de Perfect Darkness, c'est la linéarité d'un disque pourtant tout en nuances et en entrelacés - comme une jolie histoire qui s'égrène, au fil des pistes. De la simplicité de l'ouverture, extrêmement élégante, de « Perfect Darkness » à la montée en puissance émotionnelle de « Berlin Sunrise », aucun faux pas ne se fait entendre.

Aussi rare qu'appréciable.




Loin de vouloir révolutionner le folk, Fink le manie comme sa guitare : avec humilité et émotivité, nourri d'influences bien plus riches qu'elles n’en auraient l'air. Sans esbroufe, en toute discrétion. L’auditeur appréciera le folk minimaliste de « Yesterday was Hard on All of us », la balade country-side « Save it for Somebody else », l’influence de Neil Young sur « Fear is like Fire », le blues à la fois adouci et up tempo de « Honesty »... Pas de doute, celui qui a déjà écrit pour Amy Winehouse, John Legend ou encore Professor Green sait ce qu’est écrire une chanson, c’est-à-dire se livrer, ni trop, ni trop peu.
 


Tout est ici histoire d’équilibre. Si Fink reste le seul musicien dit folk du catalogue de son label Ninja Tune, emblématique de la scène électronique contemporaine, c'est sans doute grâce à ce remarquable raffinement mélodique et à sa capacité de créer une espèce de cocon sonore dans lequel il est bon de se lover, des heures durant.





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