Look To The Sky

Chronique

Ce qu’il faut savoir sur James Iha tient entre 1991 et 2001, à savoir sa période faste, couronnée de succès planétaire avec les Smashing Pumpkins. La suite on la connait : une errance artistique ponctuée ci-et-là de quelques collaborations pointues, notamment avec Maynard James Keenan de A Perfect Circle puis avec Taylor Hanson, Adam Schlesinger (Fountains Of Wayne) et Bun E. Carlos (Cheap Trick) et le groupe Tinted Windows.

Après avoir sorti un premier album solo en pleine gloire pumpkinienne, l’honorable Let It Come Down en 1998, James Iha a fondé un label avec la bassiste du groupe, D’Arcy Wretzky. Scratchie Records a notamment distribué le groupe Fountains Of Wayne alors que le guitariste cherchait toujours l’inspiration pour un deuxième opus. C’est aujourd’hui l’aboutissement de ce travail que l’on peut entendre sur Look to the Sky.

Si James Iha est un excellent guitariste, son talent semble malheureusement s’arrêter à l’exécution de compositions qui ne viennent pas de lui. Hormis le très bon « To Who Knows Where » et son mid-tempo lancinant, sa mélodie entraînante, ce disque comprend essentiellement des titres mal fagotés, tirés par les cheveux voire faciles. On passera l’éponge sur la plupart des morceaux, trouvant l’exercice honnête à défaut d’être intéressant. « Dream Tonight » ou « Waves » ont en effet ce petit quelque chose de séduisant. En revanche, on ne pardonnera pas à James Iha d’avoir pondu une horreur comme « Speed of Love » ou un titre assez ridicule comme « A String of Words ». La carrière de James Iha est bel et bien derrière lui, envolée au début des années 2000 avec la fin de la période faste de son groupe de rock de Chicago. Dommage pour un si bon musicien...

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