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Eels|End Times

End Times

Eels

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Eels a décidé de casser le rythme en sortant ce End Times huit mois seulement après la livraison de son dernier long, Hombre Lobo. Surplus d’inspiration ou peur du vide ? La réponse, à défaut d’être catégorique, pourrait se situer du côté de la vie privée de Mark Oliver Everett, récemment divorcé et donc - a priori - en pleine remise en question. Si les durs aléas de la vie ne découlent pas forcément des grandes œuvres, le doute, lui, est propice à l’écriture.

Sorti de ces considérations psycho-musicales, que dire de ce End Times à la pochette (réalisée par Adrian Tomine) qui évoquerait un Mark Oliver Everett dans 30 ans ?   Ce vieil homme essorillé à barbe blanche commencerait évidemment par se raconter avec « The Begining », titre mélancolique et amer. Puis sur « Gone Man », blues rock guilleret sans grand intérêt, qui renvoie directement à « Paradise Blues » un peu plus loin, un blues enlevé et enroué, qui sent le tabac et l’alcool à plein nez. rappelant que E. s’il est l’artisan d’un folk alternatif torturé, sait aussi pousser sa voix éraillée vers des contrées plus traditionnelles.

Mais End Times souffre par moments d’un manque de cohérence. Everett, qui a enregistré ce disque dans le sous-sol de sa résidence californienne, serait-il tombé dans les excès d’autosatisfaction que peut engendrer le concept du « fait à la maison » ? Urgence créative, volonté de minimalisme...ou manque d’inspiration ? Les titres du disque se situent à la croisée de ces chemins. La preuve avec le touchant « A Line in the Dirt », ballade pop folk du meilleur goût, ou l’inutile « Apple Trees » et le raffiné « Little Bird », où quand Everett y va de son clin d’œil à Randy Newman...

End Times ne sera sans doute pas considéré comme un coup de force dans la carrière de Eels. Son aspect bric-à-brac empêchera ses quatorze titres de passer à la postérité. Mais on retiendra End Times pour son aspect épilogique presque inquiétant et sa noirceur irréversible.  

©Copyright Music Story 2015

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End Times

Eels

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1
The Beginning
00:02:17

Eels, MainArtist - Mark Oliver Everett, Composer, Producer

2010 Vagrant Records, under Exclusive Licence to V2 Records International Limited TA Cooperative Music 2010 Vagrant Records, under Exclusive Licence to V2 Records International Limited TA Cooperative Music

2
Gone Man
00:02:58

Ryan Boesch, MixingEngineer - Eels, MainArtist - Mark Oliver Everett, Composer, Producer

2010 Vagrant Records, under Exclusive Licence to V2 Records International Limited TA Cooperative Music 2010 Vagrant Records, under Exclusive Licence to V2 Records International Limited TA Cooperative Music

3
In My Younger Days
00:03:22

Ryan Boesch, MixingEngineer - Eels, MainArtist - Mark Oliver Everett, Composer, Producer

2010 Vagrant Records, under Exclusive Licence to V2 Records International Limited TA Cooperative Music 2010 Vagrant Records, under Exclusive Licence to V2 Records International Limited TA Cooperative Music

4
Mansions of Los Feliz
00:02:46

Eels, MainArtist - Mark Oliver Everett, Composer, Producer

2010 Vagrant Records, under Exclusive Licence to V2 Records International Limited TA Cooperative Music 2010 Vagrant Records, under Exclusive Licence to V2 Records International Limited TA Cooperative Music

5
A Line in the Dirt
00:03:29

Eels, MainArtist - Mark Oliver Everett, Composer, Producer - Robert Carranza, MixingEngineer - Walton Steven "Wally" Gagel, MixingEngineer

2010 Vagrant Records, under Exclusive Licence to V2 Records International Limited TA Cooperative Music 2010 Vagrant Records, under Exclusive Licence to V2 Records International Limited TA Cooperative Music

6
End Times
00:02:57

Eels, MainArtist - Mark Oliver Everett, Composer, Producer

2010 Vagrant Records, under Exclusive Licence to V2 Records International Limited TA Cooperative Music 2010 Vagrant Records, under Exclusive Licence to V2 Records International Limited TA Cooperative Music

7
Apple Trees
00:00:38

Ryan Boesch, MixingEngineer - Greg Collins, MixingEngineer - Eels, MainArtist - Mark Oliver Everett, Composer, Producer

2010 Vagrant Records, under Exclusive Licence to V2 Records International Limited TA Cooperative Music 2010 Vagrant Records, under Exclusive Licence to V2 Records International Limited TA Cooperative Music

8
Paradise Blues
00:03:00

Eels, MainArtist - Koool G Murder, MixingEngineer - Mark Oliver Everett, Composer, Producer

2010 Vagrant Records, under Exclusive Licence to V2 Records International Limited TA Cooperative Music 2010 Vagrant Records, under Exclusive Licence to V2 Records International Limited TA Cooperative Music

9
Nowadays
00:03:06

Eels, MainArtist - Koool G Murder, MixingEngineer - Mark Oliver Everett, Composer, Producer

2010 Vagrant Records, under Exclusive Licence to V2 Records International Limited TA Cooperative Music 2010 Vagrant Records, under Exclusive Licence to V2 Records International Limited TA Cooperative Music

10
Unhinged
00:02:24

Eels, MainArtist - Mark Oliver Everett, Composer, Producer

2010 Vagrant Records, under Exclusive Licence to V2 Records International Limited TA Cooperative Music 2010 Vagrant Records, under Exclusive Licence to V2 Records International Limited TA Cooperative Music

11
High and Lonesome
00:01:05

Eels, MainArtist - Mark Oliver Everett, Composer, Producer

2010 Vagrant Records, under Exclusive Licence to V2 Records International Limited TA Cooperative Music 2010 Vagrant Records, under Exclusive Licence to V2 Records International Limited TA Cooperative Music

12
I Need a Mother
00:02:38

Eels, MainArtist - Mark Oliver Everett, Composer, Producer

2010 Vagrant Records, under Exclusive Licence to V2 Records International Limited TA Cooperative Music 2010 Vagrant Records, under Exclusive Licence to V2 Records International Limited TA Cooperative Music

13
Little Bird
00:02:33

Eels, MainArtist - Mark Oliver Everett, Composer, Producer

2010 Vagrant Records, under Exclusive Licence to V2 Records International Limited TA Cooperative Music 2010 Vagrant Records, under Exclusive Licence to V2 Records International Limited TA Cooperative Music

14
On My Feet
00:06:13

Eels, MainArtist - Mark Oliver Everett, Composer, Producer

2010 Vagrant Records, under Exclusive Licence to V2 Records International Limited TA Cooperative Music 2010 Vagrant Records, under Exclusive Licence to V2 Records International Limited TA Cooperative Music

Chronique

Eels a décidé de casser le rythme en sortant ce End Times huit mois seulement après la livraison de son dernier long, Hombre Lobo. Surplus d’inspiration ou peur du vide ? La réponse, à défaut d’être catégorique, pourrait se situer du côté de la vie privée de Mark Oliver Everett, récemment divorcé et donc - a priori - en pleine remise en question. Si les durs aléas de la vie ne découlent pas forcément des grandes œuvres, le doute, lui, est propice à l’écriture.

Sorti de ces considérations psycho-musicales, que dire de ce End Times à la pochette (réalisée par Adrian Tomine) qui évoquerait un Mark Oliver Everett dans 30 ans ?   Ce vieil homme essorillé à barbe blanche commencerait évidemment par se raconter avec « The Begining », titre mélancolique et amer. Puis sur « Gone Man », blues rock guilleret sans grand intérêt, qui renvoie directement à « Paradise Blues » un peu plus loin, un blues enlevé et enroué, qui sent le tabac et l’alcool à plein nez. rappelant que E. s’il est l’artisan d’un folk alternatif torturé, sait aussi pousser sa voix éraillée vers des contrées plus traditionnelles.

Mais End Times souffre par moments d’un manque de cohérence. Everett, qui a enregistré ce disque dans le sous-sol de sa résidence californienne, serait-il tombé dans les excès d’autosatisfaction que peut engendrer le concept du « fait à la maison » ? Urgence créative, volonté de minimalisme...ou manque d’inspiration ? Les titres du disque se situent à la croisée de ces chemins. La preuve avec le touchant « A Line in the Dirt », ballade pop folk du meilleur goût, ou l’inutile « Apple Trees » et le raffiné « Little Bird », où quand Everett y va de son clin d’œil à Randy Newman...

End Times ne sera sans doute pas considéré comme un coup de force dans la carrière de Eels. Son aspect bric-à-brac empêchera ses quatorze titres de passer à la postérité. Mais on retiendra End Times pour son aspect épilogique presque inquiétant et sa noirceur irréversible.  

©Copyright Music Story 2015

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