Come to Where I'm From (Real World Gold)

Chronique

À l’écoute du deuxième album (studio) de Joseph Arthur, on ressent à la fois un réel apaisement et un certain sentiment proche du spleen dont parlait Baudelaire... qui, loin d’être désagréable, peut même s’avérer ensorcelant.



Produits par l’ancien Alpha Band T. Bone Burnett, les douze titres qui constituent Come to Where I'm From invitent, comme l’annonce le titre du disque, à découvrir l’univers très particulier d’un musicien écorché et talentueux. Les magnifiques ballades comme « In the Sun » (plus tard reprise par Michael Stipe et Chris Martin, qui ne s’y sont pas trompés) et le très beau « Ashes Everywhere », très inspiré par les ballades d’Elliot Smith, brillent par leur simplicité, tant du point de vue des paroles que de l’instrumentation.



Celle-ci est soignée, jouant des qualités rythmiques et harmoniques de l’harmonica, de la guitare et d’une batterie toujours extrêmement présente, dénonçant les amours punk de Joseph Arthur. Étrange croisement entre Neil Young et Nick Drake, cet auteur compositeur accompli partage leur sens d’une sombre dramaturgie, toujours éclairée par la chaleur des cordes, indispensable outil à une ambiance folk onirique.







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