G.E.N.E.

Plein d'un romantisme de pacotille et d'hymnes indie planants et livresques, Gene a puisé dans la boîte à malices des Smiths et s'est mis à swinguer avec une attitude de modiste, devenant ainsi un pilier de la scène pop britannique des années 1990. Le groupe a été formé lorsque le guitariste Steve Mason a vu Martin Rossiter se pavaner sur le sol d'une boîte de nuit de Watford et l'a jugé suffisamment cool pour prendre la tête de son groupe de l'époque, Spin. Ils sortent leur premier titre For The Dead sur le label indépendant Costermonger, et reçoivent des critiques élogieuses de la part du NME et du magazine Select, qui le désignent tous deux comme Single of the Week (single de la semaine). Des concerts en première partie de Pulp renforcent leur réputation, avant que leur premier album, Olympian, n'atteigne la huitième place des charts britanniques et ne les positionne comme l'un des groupes de guitares les plus éloquents et les plus cultivés de l'époque. Les singles Fighting Fit, Olympian, We Could Be Kings et Where Are They Now ? ont tous été bien accueillis et le troisième album Drawn To The Deep End (1997) s'est à nouveau classé dans le Top 10 britannique. Mais, alors que la décennie s'achève et que la scène implose, l'album Revelations (1999), brut, politiquement chargé et plus dur, connaît des difficultés et le groupe est lâché par sa maison de disques Polydor. Le groupe s'est séparé en 2004 après avoir joué au Meltdown Festival organisé par Morrissey, mais Rossiter a continué à sortir l'album solo The Defenestration of St Martin en 2012.