Afia Mala

De son vrai nom Afiwavi Mawulana Catherine Missohou, la chanteuse togolaise Afia Mala naît au cœur d’une famille polygame comptant 24 enfants. Elle grandit au son de la musique traditionnelle et si son père lui prédit une carrière d’avocate, c’est plutôt la chanson qui l’attire, afin de suivre les pas de sa mère Mélanie Lissassi-Missohou, membre éminente du groupe de musique traditionnelle Habobo. D’abord spectatrice admirative du talent de sa mère, la jeune Afia se plonge bientôt elle-même dans l’univers de la musique. Dès le collège, elle écrit et chante ses premières chansons et s’illustre dans les fêtes scolaires où elle est régulièrement comparée à l’une des icônes de la musique togolaise, Bella Bellow. Elle publie son premier album Djalele en 1979, qui lui ouvre déjà les portes d’un succès international puis part pour Paris où elle met en boîte son successeur Lonlon Vevie qui conforte son aura naissante. Trois ans plus tard, elle est plébiscitée par les auditeurs de Radio France Internationale (RFI) pour sa chanson « Ten Hompte », qui lui vaut le Prix 1984 des auditeurs RFI. À partir de l’album Es La Manana en 1987, Afia Mala devient sa propre productrice. Suivront de nombreux autres disques, depuis Désir en 1989 à Identité en 2019, en passant par Prophétie en 1995, Angelina en 1997, mais aussi Plaisir en 2003, ou encore Afia à Cuba en 2008 avec l’Orquesta Aragon, la prestigieuse formation musicale cubaine, fondée en 1939.