Solo Boys

Chronique

Comment les séparer ? D’autant que, pour faire les malins, on pourrait ajouter 3 Folies Live, bon gros triple album (de l’époque) célébrant cette aventure sexuée depuis la scène des Folies-Bergères et édité l’année suivante. Un album pour les filles, donc, et un pour les gars, ce qui, Charlélie Couture nous le rappelle au détour de quelques vers, revient parfois au même. Et des chansons composées durant la même période, d’où l’unité pas artificielle de l’ensemble.

Une illustration brouillée pour les premières, plus trouble pour les seconds (on sait l’intérêt que prête le lauréat des Beaux-Arts à l’emballage de ses disques) et un intitulé qui pourrait se référer à des sites pornos de rencontres salariées. Mais ce n’est pas de sexe dont on parle ici, mais bien de solitude, dévastatrice et inéluctable. C’est pourtant en famille (et plus particulièrement en compagnie de son frère Tom Novembre, qui par ailleurs en réalise le clip) qu’est concocté « La Suprême Dimension (Zarathoustra Rock) », temps fort du premier volet (mais « Longues Distances/Calling » est très bien, aussi).

L’année suivante, « Aime-Moi Encore/Au Moins », complainte déchirée d’un amoureux en quête d’absolu, mais pas totalement dupe, permettra au chanteur de connaître l’un des ses rares succès populaires. Ce qui signifie qu’on l’entendra à la radio, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Même si l’intitulé ulcèrerait l’auteur, la preuve également qu’une chanson française de qualité est possible : Solo Boys et Solo Girls l’attestent.



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