Felix Mendelssohn: The Complete String Symphonies

Munich Radio Orchestra and Henry Raudales

Paru le 04.06.21 chez BR-Klassik
Artistes principaux : Munich Radio Orchestra Henry Raudales
Genre : Classique

Livret numérique

Disponible en

24-Bit/48 kHz Stereo

Musique illimitée

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On serait curieux de savoir ce que Mendelssohn penserait de la divulgation au grand public des douze Symphonies pour cordes qu’il commença à composer en 1821, à peine sorti de l’âge tendre. Quoique l’on puisse aussi pouvoir deviner que l’affaire lui aurait déplu. Rassemblées dans un cahier soigneusement daté, elles se présentent sous la forme d’exercices totalement privés censés l’aider à parfaire sa maîtrise du genre, sans jamais avoir été pensées pour la publication mais destinées à être testées à huis clos par l’orchestre de chambre se réunissant dans le salon berlinois de ses parents. Et c’est précisément ainsi qu’elles sonnent : pleines de l’élégance légère d’inspiration classique que nous associons à leur auteur mais, pour les six premières surtout, moins proche de Mendelssohn que de ce que Carl Philipp Emanuel Bach aurait pu écrire dans l’un de ses jours les moins tourmentés. Même chose pour ce qui concerne le Concerto pour violon en ré mineur, composé au même moment pour son professeur Eduard Rietz. Cela dit, ces pages représentent un risque non-négligeable pour les ensembles qui s’y attaquent. Si elles sont charmantes et parfois passionnantes (particulièrement les dernières), elles peuvent aussi paraître aussi ternes que l’eau qui dort. Les archets de l’Orchestre de la Radio de Munich emmenés par Henry Raudales les défendent heureusement très bien.

Gravées dans un studio à l’acoustique ample (mais pas trop), il s’agit en réalité de la réédition des six premières symphonies déjà couplées au concerto, à laquelle s’ajoutent la deuxième moitié du cahier et le Sinfoniesatz en ut mineur dont Mendelssohn se resservira bientôt dans sa Symphonie n° 1 pour grand orchestre.
Si la gravure de 2019 offrait une lecture fraîche, nette, légère et délicatement élégante des symphonies, son principal atout résidait dans un concerto que Raudales jouait avec une distinction et une agilité aussi pures qu’impeccables, accompagné par un orchestre au jeu pas moins soigné, brillant, lumineux et spirituel. Ces mêmes qualités portent la seconde moitié du recueil, qui tire parti du fait que Mendelssohn, en chemin vers son style propre, élargisse désormais la forme de trois à quatre mouvements, et nous gratifie de son premier scherzo. Voyez avec quelle grâce les interprètes rendent l’Adagio qui ouvre la Onzième sur une romance brumeuse, mystérieuse et hors du temps, tandis que le compositeur s’engage déjà sur la voie programmatique qui nous vaudra des œuvres comme l’ouverture Les Hébrides. Ecoutez aussi la clarté avec laquelle les cordes s’ébattent tout au long du scherzo Commodo Schweizerlied, dont Raudales défend le solo avec une suprême désinvolture. Entendez enfin le parallèle qu’ils établissent entre le début de la Douzième et Mer calme et heureux voyage. D’une manière plus générale, on apprécie aussi la chaleur de leurs timbres.

Si vous souhaitez comprendre le développement du Mendelssohn symphoniste, vous ferez le bon choix en commençant par ici. © Charlotte Gardner/Qobuz

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Felix Mendelssohn: The Complete String Symphonies

Munich Radio Orchestra

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String Symphony No. 1 in C Major, MWV N 1: I. Allegro

Münchner Rundfunkorchester