Emilie Mayer: Symphonies Nos. 3 & 7

Chronique

Emilie Mayer était l'une des rares compositrices à succès de son époque. Celle qui était native du Mecklembourg avait même été surnommée avec admiration de "Beethoven féminin". Sur ce deuxième opus présentant ses symphonies, on peut découvrir une nouvelle facette du talent compositionnel d'Emilie Mayer, et en particulier son visage plus "classique", être admiratif de ses structures claires et transparentes, d'une certaine régularité dans l'élaboration des thèmes qui ne présentent pas de réelle expérimentation.

Le surnom "Militaire" fait référence à l'utilisation du piccolo, du triangle, des cymbales et du grand tambour dans le mouvement final de l'oeuvre. Tout ce que nous savons de cette Septième Symphonie, c'est qu'elle a probablement été composée jusqu'en 1856 : on peut affirmer à juste titre qu'Emilie Mayer fait dans cette symphonie la synthèse de ses expérimentations antérieures dans le genre de la symphonie : une construction de la tension sur le long terme, comme elle le présentait par exemple dans le premier mouvement de sa Deuxième Symphonie, marié plus subtilement encore avec le langage plus clair de la Troisième Symphonie. L'intégration des motifs est si dense que les frontières entre les sections thématiques et non-thématiques s'estompent. © CPO