Deer Tick Vol. 2

Chronique

Quatre ans après Negativity, un disque moins frontal que ses prédécesseurs et plus introspectif, Deer Tick revient non pas avec un mais deux albums ! La bande du charismatique John McCauley livre de l’acoustique sur Deer Tick Vol.1 et de l’électrique sur Deer Tick Vol.2… Lorsqu’ils ont déboulé au disque en 2007, ces jeunots originaires de Providence, à peine sortis des problèmes d’acné, récitaient avec grande classe l’équation Rolling Stones période Exile On Main Street, divisé par Neil Young, plus Dylan et Springsteen, moins Del Fuegos sur racine carrée de Green On Red et surtout des Replacements. Certes, cette farandole de références était sans doute un brin lourde à porter et peut-être tirée parfois par les cheveux (gras) mais l'affaire gèrait plutôt bien l'héritage des Anciens pour abuser de cet excessif name dropping... Rien n’a vraiment changé depuis. Souvent alcoolisée, la voix de plantigrade enrhumé de McCauley mêlée aux guitares mi-classic rock, mi-country alternative, de ses hommes de main, donne à ces deux bouteilles de la cuvée 2017 une tenue rare et surtout très efficace. Point de touches electro- ici, ni de folk vaporeux-machin, non, juste du rock’n’roll basique et bon, sans prétention… © MZ/Qobuz