Violons Barbares

Les Violons Barbares proposent un voyage sonore inédit, entre la Mongolie, la Bulgarie et la France. Les origines des musiciens qui composent ce trio sont si variées et si opposées qu’il est difficile pour l’auditeur de trouver ses repères ou d’établir des points de comparaisons. Ce croisement improbable d’influences et d’instruments, de tradition et de modernité, donne l’impression d’écouter une musique ne répondant à aucun code, aucune règle. Et c’est un peu le cas… Car le second degré est en quelque sorte le quatrième membre des Violons Barbares. Impossible de ne pas sourire en écoutant leur reprise délirante du Purple Haze de Jimi Hendrix. Le morceau Saturday Yurt Fever est un autre exemple de l’humour des trois musiciens. Totalement décomplexé, le trio laisse libre cours à sa folie, et érige le plaisir de jouer et l’amusement en règle absolue. Les membres des Violons Barbares sont issus de cultures radicalement différentes, mais la symbiose entre eux est évidente.





Le premier barbare se nomme Dandarvaanchig Enkhjargal, et vient tout droit de Mongolie, accompagné de son morin khoor, instrument à corde typique, véritable symbole de la nation mongole, orné d’une sculpture représentant une tête de cheval. Le second, Dimitar Gougov, est bulgare. Il joue de la gadulka, instrument traditionnel à cordes frottés et sympathiques. Le français Fabien Guyot est quant à lui en charge de la rythmique. Il utilise un set peu conventionnel, composé d’objets pillés à droite à gauche. Percussions africaines, marocaines, cymbales diverses sont associées à des éléments home-made. Couvercle en métal, boite à gâteau remplie de noix, Fabien Guyot transforme les objets du quotidien en percussions, dans une quête perpétuelle de sons nouveaux et originaux. L’assemblage unique de ces musiciens et de leurs instruments en fait un groupe des plus singuliers. A l’écoute de l’album éponyme Violons Barbares, premier opus de la formation en 2010 et de Solem Ai, sorti début 2014, un seul constat : la mondialisation a du bon. ©Nicolas Gal