Damian Marley

L’immense succès du single "Welcome to Jamrock" a placé la barre très haut concernant l’album du même nom de Damian Marley. Heureusement, tout ici – du cocktail progressif de reggae, de hip-hop, de trip-hop, de pop et d’esprit roots à la production impeccable de son frère Stephen Marley – s’avère à la hauteur des attentes. Damian se serait assuré un succès commercial en se bornant à répliquer les vibrations roots positives du reggae de son père. Il a préféré puiser dans le côté spirituel de cette musique et en actualiser le son pour le 21e siècle. Teinté de résonnances dancehall et de R&B contemporain, l’album est un melting pot qui s’écoutera aussi bien dans les rues de Brooklyn que dans les environs de Kingston. © Anthony Tognazzini /TiVo

Distant Relatives est une collaboration entre Nas et Damian Marley organisée dans le but de réunir de l'argent pour des écoles africaines. Mais avant d'imaginer à tort qu'il ne s'agit là que d'un banal "album caritatif", sachez que c'est un album monstrueux qui crée une image cinématographique de l'Afrique, de ses peuples et de ses mythes. On remarquera parmi les moments forts une vieille interview de Dennis Brown, samplée pour "Land of Promise". À la question "What do you think of Africa?" (que penses-tu de l'Afrique ?), Brown répond, "Just to mention of it man, is like, you call mi name man" (soit dit en passant, c'est comme si tu disais mon nom) d'une voix pleine d'émotions, pour le meilleur comme pour le pire. Distant Relatives est cette contradiction africaine explorée plus en profondeur par le hip-hop, le dancehall, les samples, le jazz et la world music. © David Jeffries /TiVo

Welcome to Jamrock est un album qui fait beaucoup pour son interprète principal, Damian Marley. Plus important il fait beaucoup pour la vitalité du reggae. L'importance véritable de Welcome to Jamrock est à venir, tant il relance un genre dévoyé ou endormi.Endormi car les tenants du reggae roots ou néo-roots, se contentent de reproduire les schémas que Bob Marley et consorts ont mis en place dans les années 70. La plupart des grands du reggae encore en vie ne produisent plus d'albums dignes de ce nom, ils cachetonnent en jouant paisiblement leurs standards.Dévoyé car le dancehall est devenu soit une forme de reggae/rap vaguement exotique, soit un dancehall certes politique mais empêtré dans une rhétorique machiste, homophobe et parfois raciste.Alors Damian Marley après le déjà brillantissime Halfway Tree, ressort son shaker, et met à égalité des éléments du reggae traditionnel, son impeccable phrasé de toaster, quelques éléments rap et produit l'album de reggae le plus novateur depuis ceux de Bob MArley and the Wailers. Ce n'est pas pour rien que le jeune homme à la caution personnelle de Bunny Wailer, créateur et âme des Wailers originaux.Hormis le tube « Welcome to Jamrock », le bluffant  « Pimpa's Paradise » où Damian à exactement la même voix que son père sur  « Pimpers Paradise », seuls les sourds peuvent résister à des titres comme « Road to Zion ».Damian Marley s'est fait plus qu'un prénom, un surnom. Et Junior Gong ce n'est pas n'importe quel surnom, car ce Gong là vient pour secouer Babylone une nouvelle fois. © ©Copyright Music Story Francois Alvarez 2017

Welcome to Jamrock est un album qui fait beaucoup pour son interprète principal, Damian Marley. Plus important il fait beaucoup pour la vitalité du reggae. L'importance véritable de Welcome to Jamrock est à venir, tant il relance un genre dévoyé ou endormi.Endormi car les tenants du reggae roots ou néo-roots, se contentent de reproduire les schémas que Bob Marley et consorts ont mis en place dans les années 70. La plupart des grands du reggae encore en vie ne produisent plus d'albums dignes de ce nom, ils cachetonnent en jouant paisiblement leurs standards.Dévoyé car le dancehall est devenu soit une forme de reggae/rap vaguement exotique, soit un dancehall certes politique mais empêtré dans une rhétorique machiste, homophobe et parfois raciste.Alors Damian Marley après le déjà brillantissime Halfway Tree, ressort son shaker, et met à égalité des éléments du reggae traditionnel, son impeccable phrasé de toaster, quelques éléments rap et produit l'album de reggae le plus novateur depuis ceux de Bob MArley and the Wailers. Ce n'est pas pour rien que le jeune homme à la caution personnelle de Bunny Wailer, créateur et âme des Wailers originaux.Hormis le tube « Welcome to Jamrock », le bluffant  « Pimpa's Paradise » où Damian à exactement la même voix que son père sur  « Pimpers Paradise », seuls les sourds peuvent résister à des titres comme « Road to Zion ».Damian Marley s'est fait plus qu'un prénom, un surnom. Et Junior Gong ce n'est pas n'importe quel surnom, car ce Gong là vient pour secouer Babylone une nouvelle fois. © ©Copyright Music Story Francois Alvarez 2017