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Ferenc Farkas

La vie et l’œuvre de Ferenc Farkas sont rien moins qu’extraordinaires, même si sa personnalité et sa musique furent toujours marquées d’une certaine modération. Sa carrière elle-même se singularise par sa longévité, puisqu’il composa du tout début des années 1920 jusqu’à, littéralement, son dernier souffle – qu’il rendit le 10 octobre 2000 en mettant en musique un poème de Lorca. Avec un bon millier d’œuvres à son actif, il couvrit plus ou moins tous les genres, formes et styles. L’éventail instrumental abordé est des plus spectaculaires : des pièces pour instrument solo, de la musique de chambre (souvent pour des combinaisons rares, telles que contrebasse et quintette à vents, ou encore deux clarinettes, deux cors de basset et deux clarinettes basses…), des concertos en grand nombre, de la musique orchestrale (relativement peu, il est vrai), des cantates, des opéras et même des comédies musicales. Sans doute aucun autre compositeur n’a-t-il autant mis en musique de poètes différents – quelque cent trente, dans son cas – dans rien moins que seize langues différentes.

La vie de Farkas elle-même est un véritable roman : après avoir suivi les masterclasses de Respighi à Rome de 1929 à 1931, il se lança dans une carrière d’une extraordinaire diversité qui le vit tour à tour chef de chœur, pianiste d’opéra, compositeur pour le cinéma et la scène (soixante-quinze films, quarante-cinq pièces de théâtre !), simple directeur d’école, collecteur de musique populaire hongroise, puis une fois la célébrité atteinte, compositeur à part entière, directeur de conservatoire, professeur de composition (en particulier à l’Académie Franz Liszt de Budapest où il compta György Kurtág et György Ligeti parmi ses élèves), chroniqueur musical, membre de jurys…

Sa musique, toutefois, comporte deux caractéristiques qui vont en quelque sorte à l’encontre de cette vie de titan : aucune débauche émotive, aucune agressivité, aucun effet un peu « cru », aucune passion sauvage, toujours la recherche de la beauté et de l’harmonie – même si ses partitions cinématographiques savent exprimer avec puissance ce qui doit l’être – ; et, d’autre part, une volonté de maintenir ses formes dans des limites qui tiennent parfois de la miniature. Aucune monumentalité à la Mahler donc, et nombre de ses œuvres ne dépassent guère le quart d’heure, dans des architectures résolument classiques. Les pièces les plus longues se divisent en de nombreux petits mouvements, et les amples partitions cinématographiques ou théâtrales – dont la durée est quand même étendue, par essence – se présentent plutôt sous forme de mosaïque que de monolithe. Rien d’étonnant donc que ses concertos s’appellent plutôt « concertinos », ses sonates « sonatines »… Ainsi qu’on peut l’attendre de la part d’un compositeur hongrois, le fonds folklorique magyar, roumain et tzigane n’est jamais loin, mais ses études auprès de Respighi lui ont donné un goût marqué pour la culture méditerranéenne en général, italienne en particulier, qui font très souvent surface dans sa musique. © SM/Qobuz

Discographie

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