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Chronique

Less is more. Dominique Blanc-Francard alias BoomBass a redécouvert les vertus des préceptes du Bauhaus sur ce nouveau maxi de sept titres – quasiment un album. Après Le Virage, son EP très club et très acid paru en 2020, un an après le décès de son binôme de Cassius Philippe Zdar, il s’est embourbé dans le marécage des logiciels de production musicale, remplissant “des disques durs entiers d’ébauches de chansons” sans parvenir à détacher une véritable direction artistique. Il décide alors de revenir aux bases, de simplifier sa façon de composer avec seulement “un sampleur et un ou deux claviers maximum pour les accords ou les mélodies”.

Il se replonge aussi dans le souvenir de ses premières tournées avec Cassius en Angleterre. Avec du ska, du reggae, de la jungle plein les oreilles. Et clairement, c’est ce son qui domine ce disque, clin d’œil au Londres vibrant des années 90, quand le peuple anglais avalait tout à la fois la techno, l’acid house et la jungle. C’est avec un petit sample que tout s’est imbriqué, un “Stand up and fight” lâché par un MC anonyme que BoomBass intercalait en direct dans le mix de Zdar et qu’on retrouve sur SSSTAND UP. Le voici lancé dans les breakbeats des 90’s qu’on entend sur l’ouverture XXXMEIMEI et sa boucle psyché, un titre bien classe facile à synchroniser à la télé, ou sur RRRUDE BOY tandis que YYYOU DON'T KNOW prend un tour plus trip hop/downtempo, un autre marqueur d’une époque que BoomBass retrace avec subtilité et sans prétention. © Smaël Bouaici/Qobuz