Touching Universes

Various Artists

Paru le 27/05/2022 chez NEOS Music
Artiste principal : Dominik Susteck
Genre : Classique

Livret numérique

Disponible en

24-Bit/44.1 kHz Stereo

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MACH (FAIS) – tel est le nom d’un cycle de pièces pour instruments seuls qu’Eres Holz a commencé en 2011 avec un solo virtuose pour la trompette et qui comprend désormais neuf pièces ; depuis la pièce pour clarinette de 2016, l’électronique en temps réel s’y adjoint systématiquement. MACH ! – en tant qu’invitation à l’action ; MACH – en tant que petit hommage au physicien Ernst Mach aussi. L’unité de mesure qui porte son nom sert encore aujourd’hui à indiquer la vitesse des avions supersoniques – un petit indice concernant la difficulté des morceaux. MACH – comme l’indique la partition de la pièce d’orgue – est « une sorte d’invitation à faire ce qui n’est pas trivial ».

Toutes les pièces du cycle ont recours à un répertoire de techniques virtuoses et de figurations expressives spécifiques à chaque instrument, qui se sont développées au cours de l’histoire de la musique : pour la harpe, il s’agit par exemple de sons graves au sonorités de cloches à la basse et d’arpèges scintillants, pour le violoncelle, de doubles cordes exprimant la plus haute intensité, pour l’accordéon, d’une écriture polyphonique dense qui s’inspire du jeu de l’orgue. Au début, l’électronique se contente de renforcer le son – par des effets de réverbération et des colorations discrètes par exemple – puis elle transforme et domine de plus en plus la production sonore : on entend toujours les spécificités du discours sonore instrumental, mais désormais amplifié jusqu’à l›extase – les instruments parlent en langues pour ainsi dire. L’individu, prisonnier de lui-même, cherche par tous les moyens possibles à sortir de soi, à se communiquer au monde : selon le compositeur, il s’agit « de communiquer, de chercher l’empathie », de « surmonter la solitude », de s’extérioriser si nécessaire par « un cri ».

Certes, ces pièces traitent de la « solitude de la vie » en tant que condition humaine : du fait de savoir, comme l’a formulé Arthur Schnitzler, « que deux personnes resteront forcément toujours, toujours étrangères l’une à l’autre, qu’on ne peut jamais voire tout à fait au fond de l’autre, qu’on ne se comprend en fait jamais vraiment ». Mais ce n’est certainement pas un hasard si cinq de ces pièces, justement, ont été composées pendant la pandémie de Corona en 2020 / 21 avec ses restrictions de contact. La solitude est soudain devenue une expérience quotidienne et un sujet de débat, ce qui confère donc à ces pièces une dimension d’actualité.

Travailler intensément sur le paramètre de l’harmonie – en tant qu’harmonie et non en tant que résultats de lignes indépendantes – est inhabituel dans la musique contemporaine. L’harmonie est indispensable comme cadre de référence pour la mélodie : « Je travaille sur le plan harmonique pour que les mélodies aient aussi un ‘sens’. Comme le fait Bach. Et c’est justement pour cela que je m’autorise la liberté mélodique, parce qu’elle est fondée sur l’harmonie. »

La liberté mélodique : cela signifie notamment le recours à la microtonalité, qui joue un rôle très important dans sa musique. Le langage humain, mais aussi les pleurs, le rire et toutes les autres expressions sonores affectives : rien de tout cela ne se manifeste selon la norme régulée du système tempéré avec ses douze demi-tons réguliers. Les micro-intervalles permettent au moins de se rapprocher des sons proférés par les humains : Pour Eres Holz, les micro-intervalles symbolisent « l’imperfection de l’être humain – l’humain en tant qu’être biologique, et non pas une machine stérile et ‘bien tempérée’. La microtonalité comme expression de la douleur, mais aussi de la passion et de l’érotisme ». © Neos Music

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Touching Universes

Dominik Susteck

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Mach (Version for Organ Solo) (Eres Holz)

Prolog [Live]

Dominik Susteck

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