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Robert|Nuit gravement

Nuit gravement

Robert

  • Paru le 30/04/2012 chez Dea
  • Artistes principaux : Robert
  • Genre : Pop
Disponible en
16-Bit/44.1 kHz Stereo

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Entre l’illustration musicale pour une campagne de parfumeur et l’amitié fusionnelle avec l’écrivaine belge la plus prolifique de sa génération (Amélie Nothomb), des albums (ceci est le sixième) qui déterminent les contours d’une oeuvre originale, sinon accueillis par la fièvre populaire, et des oripeaux originels dont il fallut bien se séparer au fil des années (on a tous en nous quelque chose de Mylène Farmer), on s’empresse de qualifier RoBERT de chanteuse à part. Ce qui ne fait pas excessivement sens, mais peut alerter sur l’originalité de l’artiste.



Et l’on fait bien, tant les douze chansons de Nuit Gravement, eaux-fortes élaborées en compagnie du mari et compagnon musical Mathieu Saladin, semblent jaillir d’un haut-de-forme de magicien, sans souci, ni de préséance, ni de confort pour l’auditeur. En ouverture, un duo avec Anthony Delon peut laisser craindre une duplication des frasques du papa d’icelui (« Paroles, paroles », Dalida, et tout ça), mais revendique plutôt, et dès les premières mesures, une filiation aussi gainsbourienne que cynique, nimbé d’un diagnostic comme un aveu : T’es bizarre, comme fille. Le trouble s’épaissit avec une adaptation, mais dans la langue de Shakespeare, du « Radioactivity » de Kraftwerk et une déclinaison explicite de quelques jeux déraisonnables (« Débutante »). En toute logique, la chanson-titre qui suit décline à bout de souffle les saisons nocturnes du plaisir, alors que « Taste of Your Tongue » et son intitulé nécessaire et suffisant retrouve l’anglais moite des backrooms.

C’est sur un rythme de comptine que l’une des ritournelles préférées du lot (« La Révolution ») déploie des guirlandes de synthétiseurs irisés, pour une revendication aussi zoophile que libertaire, immédiatement suivi d’une troublante mélopée identifiée hindi (« Rava Rava »). Le titre le plus immédiat de la sélection et hit objectif (« Mon connard ») rappelle pourtant bien vite que RoBERT préfère le clair-obscur des sentiments confus à une crispante béatitude. « Ça fait mal » rappellera dans sa gracilité dénudée les premiers incunables de M’zelle Farmer, alors que « Je traîne les pieds » égrène sur des harmonies de clavecin pour rire l’irréparable de la perte amoureuse.

L’album s’achève sur un mode générique de lucide défaite : « Dans le caniveau » rappelle sur un mode presque primesautier l’accablement qui nous guette tous. Quant à « Deuil en décembre », la dame, en compagnie d’un simple piano et des cordes timides, met à profit ses moins de deux minutes pour rappeler l’impossibilité de tordre le cou à la mort : Depuis que tu n’es plus/C’est moi que j’ai perdu.



Troublante, sombre et diaphane, RoBERT mêle, dans une atmosphère transylvanienne (nos espions indiquent que le disque aurait été enregistré en Roumanie), pulsions d’amour et de mort. Et, en effet, avec Nuit Gravement, Éros et Thanatos sont dans un bateau : la chanteuse tient fermement la barre.

©Copyright Music Story 2015

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Nuit gravement

Robert

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1
Skype
00:04:05

Robert, Performer, Writer - Mathieu Saladin, Composer, Arranger - Anthony Delon, Performer

2012 DEA 2012 DEA

2
Radioactivity
00:03:10

Robert, Performer - Hutter, Composer, Writer - Schneider, Composer - Schult, Composer, Writer - Schneide, Writer - Mathieu Saladin, Arranger

2012 DEA 2012 DEA

3
Débutante
00:03:54

Robert, Performer, Writer - Mathieu Saladin, Composer, Arranger

2012 DEA 2012 DEA

4
Nuit gravement
00:03:41

Robert, Performer, Writer - Mathieu Saladin, Composer, Arranger

2012 DEA 2012 DEA

5
Taste of Your Tongue
00:04:06

Robert, Performer, Writer - Mathieu Saladin, Composer, Arranger

2012 DEA 2012 DEA

6
La révolution
00:04:13

Robert, Performer, Writer - Mathieu Saladin, Composer, Arranger

2012 DEA 2012 DEA

7
Vara vara
00:03:41

Robert, Performer - Traditionnel Transylvanien, Composer, Writer - Mathieu Saladin, Arranger

2012 DEA 2012 DEA

8
Mon connard
00:03:02

Robert, Performer, Writer - Mathieu Saladin, Composer, Arranger

2012 DEA 2012 DEA

9
Ça fait mal
00:04:03

Robert, Performer, Writer - Mathieu Saladin, Composer, Arranger

2012 DEA 2012 DEA

10
Je traine les pieds
00:04:29

Robert, Performer, Writer - Mathieu Saladin, Composer, Arranger

2012 DEA 2012 DEA

11
Dans le caniveau
00:02:58

Robert, Performer, Writer - Mathieu Saladin, Composer, Arranger

2012 DEA 2012 DEA

12
Deuil en décembre
00:01:36

Robert, Performer, Writer - Mathieu Saladin, Composer, Arranger

2012 DEA 2012 DEA

Chronique

Entre l’illustration musicale pour une campagne de parfumeur et l’amitié fusionnelle avec l’écrivaine belge la plus prolifique de sa génération (Amélie Nothomb), des albums (ceci est le sixième) qui déterminent les contours d’une oeuvre originale, sinon accueillis par la fièvre populaire, et des oripeaux originels dont il fallut bien se séparer au fil des années (on a tous en nous quelque chose de Mylène Farmer), on s’empresse de qualifier RoBERT de chanteuse à part. Ce qui ne fait pas excessivement sens, mais peut alerter sur l’originalité de l’artiste.



Et l’on fait bien, tant les douze chansons de Nuit Gravement, eaux-fortes élaborées en compagnie du mari et compagnon musical Mathieu Saladin, semblent jaillir d’un haut-de-forme de magicien, sans souci, ni de préséance, ni de confort pour l’auditeur. En ouverture, un duo avec Anthony Delon peut laisser craindre une duplication des frasques du papa d’icelui (« Paroles, paroles », Dalida, et tout ça), mais revendique plutôt, et dès les premières mesures, une filiation aussi gainsbourienne que cynique, nimbé d’un diagnostic comme un aveu : T’es bizarre, comme fille. Le trouble s’épaissit avec une adaptation, mais dans la langue de Shakespeare, du « Radioactivity » de Kraftwerk et une déclinaison explicite de quelques jeux déraisonnables (« Débutante »). En toute logique, la chanson-titre qui suit décline à bout de souffle les saisons nocturnes du plaisir, alors que « Taste of Your Tongue » et son intitulé nécessaire et suffisant retrouve l’anglais moite des backrooms.

C’est sur un rythme de comptine que l’une des ritournelles préférées du lot (« La Révolution ») déploie des guirlandes de synthétiseurs irisés, pour une revendication aussi zoophile que libertaire, immédiatement suivi d’une troublante mélopée identifiée hindi (« Rava Rava »). Le titre le plus immédiat de la sélection et hit objectif (« Mon connard ») rappelle pourtant bien vite que RoBERT préfère le clair-obscur des sentiments confus à une crispante béatitude. « Ça fait mal » rappellera dans sa gracilité dénudée les premiers incunables de M’zelle Farmer, alors que « Je traîne les pieds » égrène sur des harmonies de clavecin pour rire l’irréparable de la perte amoureuse.

L’album s’achève sur un mode générique de lucide défaite : « Dans le caniveau » rappelle sur un mode presque primesautier l’accablement qui nous guette tous. Quant à « Deuil en décembre », la dame, en compagnie d’un simple piano et des cordes timides, met à profit ses moins de deux minutes pour rappeler l’impossibilité de tordre le cou à la mort : Depuis que tu n’es plus/C’est moi que j’ai perdu.



Troublante, sombre et diaphane, RoBERT mêle, dans une atmosphère transylvanienne (nos espions indiquent que le disque aurait été enregistré en Roumanie), pulsions d’amour et de mort. Et, en effet, avec Nuit Gravement, Éros et Thanatos sont dans un bateau : la chanteuse tient fermement la barre.

©Copyright Music Story 2015

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