My People Were Fair and Had Sky in Their Hair... But Now They're Content to Wear Stars on Their Brows (Deluxe Edition)

Tyrannosaurus Rex

Paru le 01/06/1968 chez UMC (Universal Music Catalogue)
Artistes principaux : Tyrannosaurus Rex
Genre : Pop

Disponible en

16-Bit/44.1 kHz Stereo

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Ce qui frappe au premier abord sur le premier album de Tyrannosaurus Rex c’est ce titre interminable sûrement l’un des plus longs de la pop musique anglaise. La pochette n’est pas en reste puisqu’elle propose une peinture très inspirée des délires de Gustave Doré avec des personnages extraordinaires tout droit sortis de Tolkien l’auteur de Bibbo Hobbit et du Seigneur des anneaux. Au milieu trône la tête bouclée de Marc Bolan dont les cheveux évoquent une figure de gorgone et près de lui son acolyte percussionniste Steve Took et son allure de hippie ténébreux. C’est un ami de David Bowie Georges Underwood qui signe cette magnifique peinture qui représente à merveille le contenu du disque.

Après une première tentative scénique désastreuse sous format rock, le chanteur Marc Bolan décide de ne plus utiliser que la guitare acoustique et de multiples percussions tenues par Steve Took. Le duo a déjà une solide réputation dans les clubs alternatifs où un public de jeunes hippies écoute captivé sa musique sans age aux textes touffus et ésotériques. La voix de Marc recherche un chevrotement permanent qui rend la diction imprécise contribuant à l’allure singulière de l’ensemble.

C’est cette mixture étonnante et avant-gardiste qui poussa un jeune américain découvreur de talent, Tony Visconti, à signer avec Tyrannosaurus Rex. A la fois musicien et ingénieur du son, celui-ci se décide à produire le duo sur leur premier album. L’enregistrement a lieu aux studios d’Advison au cœur de Londres qui bénéficie d’une machine 8 pistes toute neuve.

Cet équipement de haute technologie desservira le groupe car Tony Visconti dont c’est le baptême à la production ne sait pas encore s’en servir. Il se fera aider par un ingénieur du son recommandé par son patron qui massacre au mixage les performances du duo. Le son du disque manque cruellement d’épaisseur ce qui mécontentera au plus haut point Marc Bolan. Malgré cela, l’album restitue de façon convaincante le style de Tyrannosaurus Rex. Marc Bolan par sa voix chevrotante et frissonnante sonne comme un Donovan survolté qui lorgnerait vers le blues: les entraînants « Hot Rod mama » et « Mustang Ford » en témoignent. Tout l’album dégage un charme immense par la beauté de cette musique 100% acoustique qui sonne avec l’énergie du meilleur rock’n’roll. Les perles abondent sur ce premier album que ce soit « Child Star » et ses harmonies célestes, le sautillant « Strange Orchestra » ou les ballades évanescentes « Château in Virginia waters » et « Graceful Fat Sheba ». Le dernier morceau « Frowning Atahuallpa (My Inca love) » est une sorte de mantra envoûtant dont la fin est une récitation de poème par le DJ underground mythique de radio 1 John Peel. Celui-ci restera un soutien constant du groupe l’aidant à franchir progressivement les marches du succès. Le disque se hissera modestement à la quinzième place et bénéficiera de critiques assez féroces trouvant la musique monotone et les textes naïfs et prétentieux. Cela ne découragera nullement Marc Bolan qui, avec sa morgue légendaire, en conclura que si la critique s’est portée à ce point sur ses textes c’est qu’ils ont fait mouche.

©Copyright Music Story 2017

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