La fabrique (Maud Lübeck)

Chronique

La chanteuse aime les double sens. Et ce dès l’ouverture de La Fabrique avec « Mon amour en boîte ». Ici, il ne s’agit pas que de nostalgie vis-à-vis d’objets conservés dans une caisse, mais également d’un corps mort que l’on vient réveiller. Bienvenue dans l’univers de Maud Lübeck.

Jeux de mots suite avec « Le Pull lover » qu’on ne quitte plus, un des titres que l’on n’oublie pas. Avec un ton insolite, Lübeck nous emmène à « La Fabrique » où il est question de jardin botanique et de robotique. Des chansons au format très court, moins de trois minutes. Le son minimaliste fait parfois penser à Vincent Delerm mais avec une bonne dose de pop. On pense aussi à la chanteuse Loane pour sa sensibilité à décrire le sentiment amoureux (« Un chagrin », « Bye bye »).  

Le ton en demi-teinte peut lasser. Il faut alors être attentif aux histoires que raconte Maud Lübeck pour garder le fil. On se fait happer par « Les Larmes gelées », où la chanteuse espère faire encore un tour de patinoire. La mort est de retour en fin dans « Virose », le plus beau titre où Lübeck écrit : « Je me suis tranché les veines avec la dent que j’avais contre toi ». La Fabrique est le type d’album que l’on écoute, après une rupture. Histoire de déprimer davantage. Et c’est bien.      

©Copyright Music Story 2015