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Les trois sonates pour viole de gambe de Bach se distinguent des œuvres chambristes pour cordes qu'il a composées avant ou pendant son service à Coethen par le fait qu’elles sont probablement écrites dans la dernière partie de sa vie. Nous sommes autour de la décennie 1740, années au cours desquelles il officie comme directeur musical des principales églises de Leipzig, mais trouve également l’occasion d’assouvir son appétit de pages profanes en tant que patron du Collegium Musicum – un club de musique dont les membres se réunissent et jouent au Café Zimmermann, sur la place principale de la cité saxonne. Quant à savoir à qui sont destinées lesdites sonates, les regards se tournent vers Carl Friedrich Abel, qui semble avoir étudié avec Bach avant de faire carrière à Londres et de laisser un riche corpus de pièces pour l’instrument.
Quant à Sergei Istomin et Viviana Sofronitsky, notons que cette dernière délaisse le clavecin, instrument d’époque habituellement employé dans cette musique, pour la copie d’un pianoforte Silbermann. Un choix logique puisque Bach, fasciné par les derniers développements techniques du clavier, a lui-même approuvé ce nouvel instrument lors d’une visite à Gottfried Silbermann en 1747. On peut d’ailleurs se demander pourquoi il n’existe pas davantage d’enregistrements de ce type, sachant que Glenn Gould et Angela Hewitt ont depuis longtemps plaidé en faveur du piano moderne dans ce répertoire (du moins lorsqu’il passe sous les mains d’un spécialiste de Bach).
Très vif et brillant dans les aigus – il faut entendre ceux de l’Allegro final de la Sonate n° 3 pour mesurer à quel point leur sonorité ressemble à celle d’un clavecin –, doté d’un timbre plus doux dans les graves, ce pianoforte sonne très bien, et s’oppose parfaitement aux timbres plus riches et granuleux de la viole Stainer (1655) d’Istomin. Avec une palette expressive réservée mais charmante et des ornements aussi efficaces que parcimonieux, les lectures proprement dites, mâtinées de legato, ne déçoivent pas non plus. L’oreille appréciera particulièrement l’Andante en mode mineur placé au cœur de la Sonate n° 2 en ré majeur, moment d’interaction contrapuntique sympathique entre les deux musiciens – l’un des plaisirs d’écriture de ces pages réside dans la manière dont la partie de viole évolue à mi-chemin entre les lignes aigues et graves du clavier. Ecoutez la courbe lancinante du phrasé d’Istomin, et la douceur du pianissimo à peine perceptible avec lequel l’interprète soutient le trille final.
L’un des légers inconvénients de ces sonates est que, présentées seules, elles n’offrent qu’un minutage assez chiche pour quiconque pense débourser un peu d’argent afin de les acquérir au disque au lieu de se contenter de les écouter en streaming. Ici, Sofronitsky complète le programme en solo avec le Ricercar a 3 de l’Offrande musicale. Cela ne représente bien sûr que sept minutes supplémentaires, mais la durée d’ensemble, quelque 50 minutes, s’en trouve un peu plus acceptable. Une très belle lecture, délicatement poétique, grâce à laquelle le pianoforte distille un peu de magie supplémentaire. © Charlotte Gardner/Qobuz
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Johann Sebastian Bach, Composer - Viviana Sofronitsky, MainArtist - Sergei Istomin, MainArtist
(C) 2022 Challenge Classics (P) 2022 Challenge Classics
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Chronique
Les trois sonates pour viole de gambe de Bach se distinguent des œuvres chambristes pour cordes qu'il a composées avant ou pendant son service à Coethen par le fait qu’elles sont probablement écrites dans la dernière partie de sa vie. Nous sommes autour de la décennie 1740, années au cours desquelles il officie comme directeur musical des principales églises de Leipzig, mais trouve également l’occasion d’assouvir son appétit de pages profanes en tant que patron du Collegium Musicum – un club de musique dont les membres se réunissent et jouent au Café Zimmermann, sur la place principale de la cité saxonne. Quant à savoir à qui sont destinées lesdites sonates, les regards se tournent vers Carl Friedrich Abel, qui semble avoir étudié avec Bach avant de faire carrière à Londres et de laisser un riche corpus de pièces pour l’instrument.
Quant à Sergei Istomin et Viviana Sofronitsky, notons que cette dernière délaisse le clavecin, instrument d’époque habituellement employé dans cette musique, pour la copie d’un pianoforte Silbermann. Un choix logique puisque Bach, fasciné par les derniers développements techniques du clavier, a lui-même approuvé ce nouvel instrument lors d’une visite à Gottfried Silbermann en 1747. On peut d’ailleurs se demander pourquoi il n’existe pas davantage d’enregistrements de ce type, sachant que Glenn Gould et Angela Hewitt ont depuis longtemps plaidé en faveur du piano moderne dans ce répertoire (du moins lorsqu’il passe sous les mains d’un spécialiste de Bach).
Très vif et brillant dans les aigus – il faut entendre ceux de l’Allegro final de la Sonate n° 3 pour mesurer à quel point leur sonorité ressemble à celle d’un clavecin –, doté d’un timbre plus doux dans les graves, ce pianoforte sonne très bien, et s’oppose parfaitement aux timbres plus riches et granuleux de la viole Stainer (1655) d’Istomin. Avec une palette expressive réservée mais charmante et des ornements aussi efficaces que parcimonieux, les lectures proprement dites, mâtinées de legato, ne déçoivent pas non plus. L’oreille appréciera particulièrement l’Andante en mode mineur placé au cœur de la Sonate n° 2 en ré majeur, moment d’interaction contrapuntique sympathique entre les deux musiciens – l’un des plaisirs d’écriture de ces pages réside dans la manière dont la partie de viole évolue à mi-chemin entre les lignes aigues et graves du clavier. Ecoutez la courbe lancinante du phrasé d’Istomin, et la douceur du pianissimo à peine perceptible avec lequel l’interprète soutient le trille final.
L’un des légers inconvénients de ces sonates est que, présentées seules, elles n’offrent qu’un minutage assez chiche pour quiconque pense débourser un peu d’argent afin de les acquérir au disque au lieu de se contenter de les écouter en streaming. Ici, Sofronitsky complète le programme en solo avec le Ricercar a 3 de l’Offrande musicale. Cela ne représente bien sûr que sept minutes supplémentaires, mais la durée d’ensemble, quelque 50 minutes, s’en trouve un peu plus acceptable. Une très belle lecture, délicatement poétique, grâce à laquelle le pianoforte distille un peu de magie supplémentaire. © Charlotte Gardner/Qobuz
À propos
- 1 disque(s) - 12 piste(s)
- Durée totale : 00:50:56
- 1 Livret Numérique
- Artistes principaux : Sergei Istomin Viviana Sofronitsky
- Compositeur : Johann Sebastian Bach
- Label : Challenge Classics
- Genre : Classique
(C) 2022 Challenge Classics (P) 2022 Challenge Classics
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