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Enregistré en deux après-midi fin novembre 1961 pour la somme de 402 dollars, l’album Bob Dylan comprend en partie le répertoire qu’il jouait dans les « coffee houses » de Greenwich Village. Bob Dylan intègre sciemment la mouvance folk qui à l’époque bénéficie d’une meilleure réputation que le rock considéré comme récupéré. Le corpus folk est composé en grande partie de morceaux traditionnels d’avant-guerre. Ce sont en quelque sorte des bulletins d’informations sur les événements du moment (la crise de 1929 par exemple) qui se transmettent oralement.
Bob Dylan se situe dans le clan des réformateurs du genre (des chanteurs comme Dave Van Ronk et Ramblin’Jack Elliott) privilégiant une interprétation personnelle à un respect « fidèle » de la chanson.
Sa voix est un habile amalgame entre les talking blues (sorte de discours sur fond musical) de Woody Guthrie et le phrasé blues de Jesse Fuller (le jeu d’harmonica) dont il reprend « You’re No Good ». Le gamin au look de chérubin, au regard étudié se voulant convaincant, à la garde robe « folk mode » (la casquette en velours…), aux mains croisées sur le manche de sa guitare, sait bien en jouer, tout comme l’harmonica, et, surtout, peut chanter ; d’emblée, il n’a pas d’égal dans ses variations de tempo, son phrasé, sa diction, son jeu avec les syllabes et son emphase (son passage du Mi grave au Fa aigu dans « House Of The Risin’ Sun ».)
L’album composé à deux exceptions près que de reprises, présente une palette large allant du « spiritual » « Gospel Plow » à plusieurs classiques du blues du Delta comme les poignants « In My Time Of Dyin’ », « Fixin’ To Die » et le lugubre « See That My Grave Is Kept Clean ».
Sans gêne aucune, il se permet de reprendre le traditionnel irlandais « House Of The Risin’ Sun » dans l’arrangement de Dave Van Ronk, pilier de la scène folk qui lui en gardera longtemps grief. Le morceau connaîtra un grand succès trois ans plus tard dans une reprise électrique par les Animals d’Eric Burdon.
Deux compositions de Bob Dylan figurent sur cet opus dont le très autobiographique « Talkin’ New York » qui conte son arrivée dans la ville et l’hommage à son maître Woody Guthrie « Song To Woody ». Celui-ci fut le porte-parole des opprimés durant la crise des années 30. Bob Dylan s’inspira beaucoup de son accent heurté et de son chant nasal mais en prenant soin d’y apposer sa touche personnelle. Si les ventes furent faibles (sa sortie 6 mois après l’enregistrement n’arrangeant rien), Bob Dylan témoigne d’une fraîcheur intacte où percent les prémisses d’un immense talent à venir. « La dernière folie de John Hammond » (le directeur de Columbia qui l’avait découvert) était un coup de génie.
Début 1962, Bob Dylan met ainsi la barre très haut dans le genre folk, et pourtant on sait maintenant qu’il possédait un bien plus vaste répertoire à l’époque, non figé dans ce genre, comme en ont témoigné les fameuses « Minnesota tapes » capturées en décembre 1961.
©Copyright Music Story 2021
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Bob Dylan, Performer - B. Dylan, Composer, Writer - J. FULLER, Composer, Writer
Forte Media & Consulting Sagl
Bob Dylan, Composer, Performer, Writer
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Bob Dylan, Performer - Johnson, Composer, Writer - Traditional, Composer, Writer
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Bob Dylan, Performer - Traditional, Composer, Writer
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Bob Dylan, Performer - Bukka, Composer, Writer - White, Composer, Writer
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Bob Dylan, Performer - B. Dylan, Composer, Writer - Traditional, Composer, Writer
Forte Media & Consulting Sagl
Bob Dylan, Performer - Jones, Composer, Writer
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Bob Dylan, Performer - B. Dylan, Composer, Writer - Traditional, Composer, Writer
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Bob Dylan, Performer - E. Von Schmidt, Composer, Writer - D. Van Ronk, Composer, Writer
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Bob Dylan, Performer - Holmes, Composer, Writer - Traditional, Composer, Writer - White, Composer, Writer
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Bob Dylan, Performer - Mc Dowell, Composer, Writer
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Bob Dylan, Performer - B. Dylan, Composer, Writer
Forte Media & Consulting Sagl
Bob Dylan, Performer - Blind Lemon Jefferson, Composer, Writer
Forte Media & Consulting Sagl
Chronique
Enregistré en deux après-midi fin novembre 1961 pour la somme de 402 dollars, l’album Bob Dylan comprend en partie le répertoire qu’il jouait dans les « coffee houses » de Greenwich Village. Bob Dylan intègre sciemment la mouvance folk qui à l’époque bénéficie d’une meilleure réputation que le rock considéré comme récupéré. Le corpus folk est composé en grande partie de morceaux traditionnels d’avant-guerre. Ce sont en quelque sorte des bulletins d’informations sur les événements du moment (la crise de 1929 par exemple) qui se transmettent oralement.
Bob Dylan se situe dans le clan des réformateurs du genre (des chanteurs comme Dave Van Ronk et Ramblin’Jack Elliott) privilégiant une interprétation personnelle à un respect « fidèle » de la chanson.
Sa voix est un habile amalgame entre les talking blues (sorte de discours sur fond musical) de Woody Guthrie et le phrasé blues de Jesse Fuller (le jeu d’harmonica) dont il reprend « You’re No Good ». Le gamin au look de chérubin, au regard étudié se voulant convaincant, à la garde robe « folk mode » (la casquette en velours…), aux mains croisées sur le manche de sa guitare, sait bien en jouer, tout comme l’harmonica, et, surtout, peut chanter ; d’emblée, il n’a pas d’égal dans ses variations de tempo, son phrasé, sa diction, son jeu avec les syllabes et son emphase (son passage du Mi grave au Fa aigu dans « House Of The Risin’ Sun ».)
L’album composé à deux exceptions près que de reprises, présente une palette large allant du « spiritual » « Gospel Plow » à plusieurs classiques du blues du Delta comme les poignants « In My Time Of Dyin’ », « Fixin’ To Die » et le lugubre « See That My Grave Is Kept Clean ».
Sans gêne aucune, il se permet de reprendre le traditionnel irlandais « House Of The Risin’ Sun » dans l’arrangement de Dave Van Ronk, pilier de la scène folk qui lui en gardera longtemps grief. Le morceau connaîtra un grand succès trois ans plus tard dans une reprise électrique par les Animals d’Eric Burdon.
Deux compositions de Bob Dylan figurent sur cet opus dont le très autobiographique « Talkin’ New York » qui conte son arrivée dans la ville et l’hommage à son maître Woody Guthrie « Song To Woody ». Celui-ci fut le porte-parole des opprimés durant la crise des années 30. Bob Dylan s’inspira beaucoup de son accent heurté et de son chant nasal mais en prenant soin d’y apposer sa touche personnelle. Si les ventes furent faibles (sa sortie 6 mois après l’enregistrement n’arrangeant rien), Bob Dylan témoigne d’une fraîcheur intacte où percent les prémisses d’un immense talent à venir. « La dernière folie de John Hammond » (le directeur de Columbia qui l’avait découvert) était un coup de génie.
Début 1962, Bob Dylan met ainsi la barre très haut dans le genre folk, et pourtant on sait maintenant qu’il possédait un bien plus vaste répertoire à l’époque, non figé dans ce genre, comme en ont témoigné les fameuses « Minnesota tapes » capturées en décembre 1961.
©Copyright Music Story 2021
À propos
- 1 disque(s) - 13 piste(s)
- Durée totale : 00:37:04
- Artistes principaux : Bob Dylan
- Compositeur : Various Composers
- Label : Itube
- Genre : Pop/Rock Rock
Forte Media & Consulting Sagl Pyramid 3 Ltd
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