Felix Mayol

Monument du music-hall français au début du XXe siècle, l'interprète de « La Paimpolaise » et « Viens, poupoule ! » est né à Toulon le 18 novembre 1872. Fils d'une modiste provençale et d'un canonnier breton, tous deux chanteurs et comédiens amateurs, il foule les planches dès l'âge de six ans avant de devenir orphelin à treize. Placé chez son oncle, il se destine au métier de pâtissier et, après ses débuts à Toulon, se produit à l'Alcazar de Marseille sous le nom de Petit Ludovic. Engagé pour un mois au Casino de Toulon en 1892, il gagne Paris trois ans plus tard, après son service militaire, et chante pendant cinq ans au Concert Parisien où sa popularité va croissant. Célèbre pour sa houppe rouquine, il lance la mode du brin de muguet au revers du veston et connaît un premier succès en 1896 avec « La Paimpolaise » de Théodore Botrel, suivi de « À la cabane bambou » (1899) et de l'immortel « Viens, poupoule ! » (1902), ainsi que de nombreux autres au long d'une carrière de trente ans, dont « La Mattchiche » (1905), « Ah, le joli jeu ! » (1907), « Bou-dou-ba-da-bouh » (1913) ou « L'Autre cortège » (1916). Interprète de près de 500 chansons, Mayol se produit aussi à l'Eldorado et à la Scala, tourne treize « phonoscènes » (ancêtres du vidéo-clip) avec la réalisatrice Alice Guy pour la société Gaumont et trois longs-métrages dont La Dame de chez Maxim's d'Alexander Korda (1933). En 1907, il s'essaie à l'opérette dans Cinderella à la Scala et crée les spectacles Les Mains de femmes et Cousine, dont le triomphe lui permet de racheter en 1910 le Concert Parisien, qu'il rebaptise Concert Mayol. Sa carrière se poursuit après la Seconde Guerre mondiale, jusqu'à ses sept adieux en 1938, avant de se retirer dans sa ville natale. Après avoir livré ses souvenirs dans les Mémoires recueillis de 1929 et soutenu le club de rugby toulonnais, Félix Mayol décède le 26 octobre 1941 à l'âge de 68 ans.