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Djivan Gasparyan

Peu d’instruments de musiques sont devenus, comme le duduk, l’emblème d’un pays. Le son profond et nostalgique de ce hautbois à anche double, taillé dans du bois d’abricotier, résonne en Arménie depuis l’époque du roi Tigrane le Grand qui vécu durant le premier siècle avant Jésus-Christ. Compagnon des bergers, l’instrument, proche du balaban d’Azerbaïdjan ou du duduki géorgien, accompagne les musiques festives ou d’enterrement de toutes les régions d’Arménie. Un homme lui a donné une stature internationale et l’a hissé au rang d’instrument pour concertiste soliste.

Né en 1928 à Solak, Djivan Gasparyan est le plus célèbre joueur de duduk au monde. Fils de musicien, il s’est initié à l’instrument dès son plus jeune âge avec une passion jamais démentie, il a maîtrisé la technique du souffle continu en observant ses aînés et complété sa formation au conservatoire d’Erevan. A 20 ans il intègre le prestigieux ensemble national de chants et de danses Tatoul Altounian, dans lequel il reste vingt-cinq ans en tant que soliste. Durant cette période, il reçoit de nombreux prix lors de concours nationaux ou internationaux, dont cinq décernés par l’Unesco. En 1963, il acquiert le statut d’artiste honoraire de la République arménienne, puis, en 77, celui d‘Artiste du peuple arménien, devenant une sorte de trésor national. A la fin des années 80, alors que le régime communiste, dont dépend le pays, commence à chanceler, Gasparyan répond à une invitation du célèbre musicien anglais Brian Eno et le rejoint en Angleterre pour enregistrer son premier album international I Will Not Be Sad in this World. Le timbre particulier du duduk, la beauté du répertoire traditionnel arménien, la maîtrise virtuose et l’inventivité de Gasparyan séduisent des compositeurs aventureux et un public avide de sons nouveaux.

Gasparyan est un artiste tout terrain : à travers les années, il collabore avec Peter Gabriel, le guitariste de Queen, Brian May, l’Italien Ludovico Einaudi, les Californiens du Kronos Quartet, la chanteuse diphonique de Touva, Sainkho Namtchylak, le saxophoniste jazz Branford Marsalis ou le compositeur canadien Michael Brook, qui l’associe avec la légende du qawwalî, le Pakistanai Nusrat Fateh Ali Khan pour le titre Elephant Pond. Même des stars soul ou R&B comme Lionel Richie ou Alicia Keys font appel à lui. Les réalisateurs et compositeurs de cinéma sont aussi friands de sa musique et son nom apparaît au générique de nombreux films dont Gladiator de Ridley Scott, Dead Man Walking de Tim Robbins ou Calendar, de son compatriote Atom Egoyan. En 2007, Endless Vision, son album commun avec le virtuose iranien de luth shourangiz, Hossein Alizâdeh, est nommé aux Grammy Awards. En 2008, un important concert d’hommage est organisé à Erevan pour fêter les 80 ans de Djivan Gasparyan, qui est entouré de nombreuses personnalités arméniennes ou étrangères et secondé par son héritier Djivan Gasparyan Junior. La même année, comme un signal d’aboutissement de carrière, le duduk et sa musique sont inscrits sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco. © Benjamin MiNiMUM/Qobuz

Discographie

37 album(s) • Trié par Meilleures ventes

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