En voilà une terrible nouvelle ! Qu'on soit curiste ou non, l'annonce à l'été 2022 d'une réédition pour le 30e anniversaire du Wish des Cure avec un paquet d'inédits faisait frémir les cœurs les plus froids. S'il n'est pas celui de chevet par excellence, car succédant aux immenses Pornography (1982) et Disintegration (1989), ce neuvième album de leur discographie plaquée or n'a clairement pas eu le succès critique qu'il méritait à sa sortie. Pourtant haut placé dans les charts et raflant d'ailleurs la première place au Royaume-Uni dès sa semaine de sortie, le 21 avril 1992, Wish reçoit des avis mitigés. Après plus de dix ans au sommet, la presse se fait plus acerbe et plus encline à apprécier la fraîcheur électrique violente du grunge ou plus élégiaque du shoegaze.
The Cure - Friday I'm In Love
TheCureVEVOPartis enregistrer pendant six mois dans la campagne anglaise, au Manor Studio de Shipton-on-Cherwell, près d’Oxford en Angleterre, la bande Robert Smith veut se mettre à la page des 90's, revenir aux guitares et mettre les claviers en retrait, ici assurés par Perry Bamonte. "J’ai tout de suite pensé qu’on devait faire un album très différent de Disintegration. En fait, on a commencé à vouloir se concentrer à nouveau sur les guitares quand on a bossé sur le projet de remix de nos classiques avec Mixed Up", expliquait le leader des Cure. Si les trois singles, High, Letter to Elise et surtout Friday, I'm in Love, prennent une direction plus légère et pop, les langueurs de Trust et sa longue intro ou encore To Wish Impossible Things (qui rappelle Lullaby) avec son violon lancinant exhalent avec douceur la puissance mélancolique et émotionnelle des Cure. Rien finalement dans Wish ne s'éloigne vraiment de l'essence du groupe. Pas même Friday, I'm in Love.
The Cure's Original 1992 Wish EPK (Electronic Press Kit) Interview
The CurePour fêter ses 30 ans, les Anglais ont mis le paquet : le premier album reprend l'intégralité de Wish remastérisée par Robert Smith lui-même – chose qu’il voulait faire depuis sa sortie –, aidé par Miles Showell aux fameux studios Abbey Road. Le second contient 24 inédits dont des démos instrumentales, d'autres chantées et neuf morceaux jamais sortis, tandis que le troisième propose notamment quatre raretés présentes sur Lost Wishes, cassette vendue à l’époque uniquement par correspondance. Bref, largement de quoi passer l'hiver.
