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Le terme de blues n’est pas à entendre ici au sens strict : il reste plutôt évocateur de climats à mi-chemin de la passion et du désespoir, et d’ambiances musicales plus proches du clair-obscur que de la frénésie de certaines des chansons du « Genius ».
Edité en octobre 1961, cet album est l’exemple même du disque récréatif de fin de soirée, et de l’enregistrement de fin de session, lorsque les lumières sont tamisées, et la plupart des musiciens rentrés chez eux. Naturellement, l’impression est totalement fausse, en regard d’un artiste qui considèrera toujours avec la plus grande des attentions, et la plus grande des consciences professionnelles, la moindre de ses entreprises.
Avec Ahmet Ertegun comme toujours aux manettes de producteur, Ray Charles porte ici son dévolu sur des standards de grands anciens, le « Early In The Mornin’ » de Louis Jordan, un « I’m Movin’ On » emprunté à Hank Snow, ou le « Feelin’ Sad » d’Eddie Jones. Figure également au menu le déchirant « The Midnight Hour » de Sam Sweet, et ce qu’il faut bien considérer comme la version définitive de « The Right Time », portée par des choristes, les Raelets, proprement déchaînées.
Mais Charles réserve la part du roi à son propre répertoire (assez curieusement cantonné en fin de disque) : tendu et faussement languide, « I Believe To My Soul » joue des nerfs, et du jeu incessant entre chant principal et chœurs féminins. « Nobody Cares » ressuscite une grande rusticité d’inspiration totalement sudiste. « Mr. Charles Blues », par-delà un titre explicite, décline une ballade swing au tempo souple et nerveux à la fois. « Some Day Baby » plonge dans la tradition du boogie woogie, et des bars dans lesquels Charles fit ses gammes. Quant à « I Wonder Who », qui clôt le disque, son climat tout en lascivité permet de retrouver un chanteur exceptionnel dans sa capacité à séduire, et enjôler.
La grande qualité de The Genius Sings The Blues reste d’offrir plusieurs facettes du talent de Ray Charles : tour à tour chanteur de beuglants ou de salons, apte à tenir plusieurs pupitres d’instruments dans l’orchestre, arrangeur et compositeur, il décline ici sa passion pour un vaste panorama de différentes musiques, jazz, inspiration typiquement sudiste, et country. C’est également l’album dans lequel il est sans nul doute le mieux rendu hommage à son jeu de piano, versatile et inventif. Malgré une modeste carrière commerciale (une timide apparition dans les classements des meilleures ventes), cet enregistrement reste comme l’un des plus indispensables, de la période la plus créatrice, du chanteur le plus extraordinaire de la musique noire américaine.
©Copyright Music Story 2015
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Ray Charles, Electric Piano, Vocals, MainArtist - TOM DOWD, Engineer - Marcus Belgrave, Trumpet - David "Fathead" Newman, Tenor Saxophone - John Hunt, Trumpet - Teagle Fleming, Drums - Dallas Bartley, Writer - Leo Hickman, Writer - Mary Ann Fisher, Background Vocals - Louis Thomas Jordan, Writer - Margaret "Margie" Hendricks, Background Vocals - Priscilla "Pat" Lyles, Background Vocals - Darlene "Ethel" McCrea, Background Vocals - Bennie Ross "Hank" Crawford Jr., Baritone Saxophone - Edgar "Lemon, Thumper" Willis, Double Bass
© 1961 Atlantic Records ℗ 1961 Atlantic Records
Ray Charles, Piano, Vocals, Writer, MainArtist - David "Fathead" Newman, Alto Saxophone, Baritone Saxophone - Riley Webb, Trumpet - Roosevelt Sheffield, Double Bass - Warren Hebrew, Tenor Saxophone - Donald "Don" Wilkerson, Tenor Saxophone - Joseph “Joe” Bridgewater, Trumpet - William "Bill" Peeples, Drums
© 1961 Atlantic Records ℗ 1961 Atlantic Records
Ray Charles, Piano, Vocals, MainArtist - Oscar Moore, Drums - Jesse Drakes, Trumpet - Sam Sweet, Writer - Lloyd Lambert, Double Bass
© 1961 Atlantic Records ℗ 1961 Atlantic Records
Ray Charles, Electric Piano, Vocals, MainArtist - TOM DOWD, Engineer - Marcus Belgrave, Trumpet - David "Fathead" Newman, Tenor Saxophone - John Hunt, Trumpet - Teagle Fleming, Drums - Mary Ann Fisher, Background Vocals - Herman Lubinsky, Writer - Oscar Cadena, Writer - Margaret "Margie" Hendricks, Background Vocals, Featured Vocals - Priscilla "Pat" Lyles, Background Vocals - Darlene "Ethel" McCrea, Background Vocals - Bennie Ross "Hank" Crawford Jr., Baritone Saxophone - Edgar "Lemon, Thumper" Willis, Double Bass - Napoleon Brown Goodson Culp, Writer
© 1961 Atlantic Records ℗ 1961 Atlantic Records
Ray Charles, Piano, Vocals - Edgar Blanchard, Conductor, Guitar - Warren Hebrew, Tenor Saxophone - Ray Charles And His Orchestra, MainArtist - Frank Fields, Double Bass - Auguste "Bimes" Dupont, Alto Saxophone - Elandro Smart, Drums - Edward "Eddie, Guitar Slim" Jones, Writer
© 1961 Atlantic Records ℗ 1953 Atlantic Recording Corporation for the United States and WEA International Inc. for the world outside of the United States.
Ray Charles, Piano, Vocals, Writer, MainArtist - Frank Mitchell, Trumpet - Oscar Moore, Drums - Joe Tillman, Tenor Saxophone - Lloyd Lambert, Double Bass - Wallace Davenport, Trumpet - Warren Bell, Baritone Saxophone - O’Neil Gerald, Saxophone, Alto Saxophone
© 1961 Atlantic Records ℗ 1961 Atlantic Records
Jerry Wexler, Tambourine - Ray Charles, Electric Piano, Vocals, MainArtist - Marcus Belgrave, Trumpet - David "Fathead" Newman, Tenor Saxophone - John Hunt, Trumpet - Teagle Fleming, Drums - Charley Macey, Pedal Steel Guitar - Mary Ann Fisher, Background Vocals - Margaret "Margie" Hendricks, Background Vocals - Priscilla "Pat" Lyles, Background Vocals - Darlene "Ethel" McCrea, Background Vocals - Bennie Ross "Hank" Crawford Jr., Alto Saxophone, Baritone Saxophone - Edgar "Lemon, Thumper" Willis, Double Bass - Clarence Eugene "Hank" Snow, Writer
© 1961 Atlantic Records ℗ 1961 Atlantic Records
Ray Charles, Electric Piano, Lead Vocals, Writer, Background Vocals, MainArtist - Marcus Belgrave, Trumpet - David "Fathead" Newman, Tenor Saxophone - John Hunt, Trumpet - Teagle Fleming, Drums - Bennie Ross "Hank" Crawford Jr., Alto Saxophone, Baritone Saxophone - Edgar "Lemon, Thumper" Willis, Double Bass
© 1961 Atlantic Records ℗ 1961 Atlantic Records
Ray Charles, Piano, Vocals, Writer, MainArtist - Frank Mitchell, Trumpet - Oscar Moore, Drums - Joe Tillman, Saxophone, Tenor Saxophone - Lloyd Lambert, Double Bass - Wallace Davenport, Trumpet - Warren Bell, Baritone Saxophone - O’Neil Gerald, Saxophone, Alto Saxophone
© 1961 Atlantic Records ℗ 1961 Atlantic Records
Ray Charles, Piano, Vocals, Writer, MainArtist - Frank Mitchell, Trumpet - Oscar Moore, Drums - Joe Tillman, Tenor Saxophone - Lloyd Lambert, Double Bass - Wallace Davenport, Trumpet - Warren Bell, Baritone Saxophone - O’Neil Gerald, Saxophone, Alto Saxophone
© 1961 Atlantic Records ℗ 1961 Atlantic Records
Ray Charles, Piano, Vocals, Writer, MainArtist
© 1961 Atlantic Records ℗ 1961 Atlantic Records
Ray Charles, Piano, Vocals, Writer, MainArtist - Edgar Blanchard, Conductor, Guitar - Warren Hebrew, Tenor Saxophone - Frank Fields, Double Bass - Auguste "Bimes" Dupont, Alto Saxophone - Elandro Smart, Drums
© 1961 Atlantic Records ℗ 1961 Atlantic Records
Chronique
Le terme de blues n’est pas à entendre ici au sens strict : il reste plutôt évocateur de climats à mi-chemin de la passion et du désespoir, et d’ambiances musicales plus proches du clair-obscur que de la frénésie de certaines des chansons du « Genius ».
Edité en octobre 1961, cet album est l’exemple même du disque récréatif de fin de soirée, et de l’enregistrement de fin de session, lorsque les lumières sont tamisées, et la plupart des musiciens rentrés chez eux. Naturellement, l’impression est totalement fausse, en regard d’un artiste qui considèrera toujours avec la plus grande des attentions, et la plus grande des consciences professionnelles, la moindre de ses entreprises.
Avec Ahmet Ertegun comme toujours aux manettes de producteur, Ray Charles porte ici son dévolu sur des standards de grands anciens, le « Early In The Mornin’ » de Louis Jordan, un « I’m Movin’ On » emprunté à Hank Snow, ou le « Feelin’ Sad » d’Eddie Jones. Figure également au menu le déchirant « The Midnight Hour » de Sam Sweet, et ce qu’il faut bien considérer comme la version définitive de « The Right Time », portée par des choristes, les Raelets, proprement déchaînées.
Mais Charles réserve la part du roi à son propre répertoire (assez curieusement cantonné en fin de disque) : tendu et faussement languide, « I Believe To My Soul » joue des nerfs, et du jeu incessant entre chant principal et chœurs féminins. « Nobody Cares » ressuscite une grande rusticité d’inspiration totalement sudiste. « Mr. Charles Blues », par-delà un titre explicite, décline une ballade swing au tempo souple et nerveux à la fois. « Some Day Baby » plonge dans la tradition du boogie woogie, et des bars dans lesquels Charles fit ses gammes. Quant à « I Wonder Who », qui clôt le disque, son climat tout en lascivité permet de retrouver un chanteur exceptionnel dans sa capacité à séduire, et enjôler.
La grande qualité de The Genius Sings The Blues reste d’offrir plusieurs facettes du talent de Ray Charles : tour à tour chanteur de beuglants ou de salons, apte à tenir plusieurs pupitres d’instruments dans l’orchestre, arrangeur et compositeur, il décline ici sa passion pour un vaste panorama de différentes musiques, jazz, inspiration typiquement sudiste, et country. C’est également l’album dans lequel il est sans nul doute le mieux rendu hommage à son jeu de piano, versatile et inventif. Malgré une modeste carrière commerciale (une timide apparition dans les classements des meilleures ventes), cet enregistrement reste comme l’un des plus indispensables, de la période la plus créatrice, du chanteur le plus extraordinaire de la musique noire américaine.
©Copyright Music Story 2015
À propos
- 1 disque(s) - 12 piste(s)
- Durée totale : 00:34:23
- Artistes principaux : Ray Charles
- Label : Rhino Atlantic
- Genre : Pop/Rock Rock
© 1961 Atlantic Records ℗ 1961 Atlantic Records. Marketed by Rhino Entertainment Company, a Warner Music Group Company.
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