The Dusk In Us

Converge

explicite

Paru le 3/11/17 chez Epitaph
Artistes principaux : Converge
Genre : Metal

Disponible en

24-Bit/44.1 kHz Stereo

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Aujourd'hui plus encore qu'hier, Converge est si atypique que même son statut de "groupe culte" paraît trop réducteur. Il ne se réserve pas plus à une élite qu'il ne cherche à convertir les masses. Et, pour son neuvième album en 27 ans, on sera bien en peine de prédire quel sera son impact. Marquera-t-il autant que Jane Doe ? Ou rejoindra-t-il la poignée d'albums qui auraient largement mérité un meilleur accueil sortis depuis ? Bien que, sans être à proprement parler un succès commercial, All We Love We Leave Behind semblait marquer une légère progression à sa sortie en 2012. Mais on a une fois de plus le sentiment que Converge ne se fatigue pas plus que ça à reproduire ou à approfondir une recette qui paraissait prometteuse. Pas de redite sur The Dusk In Us, donc, au-delà d'une personnalité clairement définie et d'un mélange de styles plus maîtrisé que jamais. Loin des ficelles souvent trop voyantes du metal actuel, le quartet de Boston pousse encore plus loin dans la haute technicité, mais a su préserver miraculeusement la saine rage punk hardcore de ses premiers ébats, tout en chargeant l'ensemble d'une bonne dose d'émotions non feintes. Là où les autres, quel que soit le genre, tendent à se calmer, à introduire des mélodies passe-partout ou à ralentir le tempo, Converge progresse sans s'assagir le moins du monde. Ce n'est pas que les deux patrons, Jacob Bannon et Kurt Ballou, en soient incapables, on en a quelques rapides indications sur cet album comme sur les précédents (The Dusk In Us, Thousands Of Miles Between Us), aussi bien pour les parties vocales que pour les guitares. Mais, dans le meilleur des cas, l'atmosphère reste sinistre, voire étouffante et on ne saurait les accuser de la moindre complaisance. Et, une fois encore, ils doivent énormément au jeu de batterie ébouriffant de Ben Koller qui rivalise autant avec les meilleures embardées de Dave Lombardo ou Joey Jordison qu'avec les syncopes jazzy ou prog de Mike Portnoy ou Carl Palmer (l'une de ses références avouées), tout en ne reniant pas des plans punk hardcore à la Bill Stevenson ou D.H. Peligro. Ceux qui en douteraient n'ont qu'à aller voir les drum cam de ses performances avec Killer Be Killed sur les sites vidéo… Le temps ne semble donc pas avoir de prise sur ce groupe exemplaire à plus d'un titre. On aurait même tendance à penser qu'il a enregistré cet album comme s'il s'agissait de son premier. Mais peut-être même aussi comme si ce devait être le dernier. Derrière un chaos savamment organisé, les compos fourmillent d'idées de références, tant et si bien que si l'on pouvait légitimement penser qu'il existe un fossé, voire un gouffre, entre At The Drive-In et The Dillinger Escape Plan ou entre Slayer et Mastodon, Converge les comble avec la plus grande insolence... © JPS/Qobuz

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The Dusk In Us

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