L'exception

Chronique

Elisa Point aime se définir comme une actrice musicale adepte de la création de petit film pour les oreilles. Il n’est donc pas étonnant de la retrouver sur L’Exception, un album conçu autour de son amour pour le cinéma des années 60 en compagnie du chanteur Léonard Lasry. La complicité entre les deux musiciens est ici évidente, la chanson est pour eux aussi simple que la parole, où l’amour est le véritable fil conducteur de ces douze titres. « L’Exception » est d’ailleurs une chanson inédite écrite par Elisa Point pour la Saint Valentin, ce qui explique que l’album soit sorti le 14 février 2012.

Léonard Lasry, auteur de deux disques en solo (Des illusions en 2006 et Nos jours légers en 2010), connaissait Elisa Point par ses disques dont il aimait l’univers. Mais ce sont des connaissances communes qui les feront se rencontrer. Le premier titre issu de leur collaboration, « Libre », était d’abord réservé à un projet commun pour le Japon où Elisa Point est très populaire. Le couple est tellement enthousiasmé par le résultat qu’ils décident finalement de faire un album complet de duo.

L’Exception est un album concept, conçu comme la bande son d’un panorama cinématographique des sixties. Elisa souhaitait depuis longtemps faire émerger son amour du cinéma, elle a donc puisé dans les références cinématographiques des années 60. On retrouve ses réalisateurs fétiches (Felini, Antonioni, Vadim, Godard) et ses actrices préférées (Brigitte Bardot, Maria Schneider, Claudia Cardinale). L’Exception est complété par 34 clips réalisés par Gérard Courant, cinéaste célèbre pour ses « Cinématons », qu’Elisa a rencontré dans les années 80. Chaque clip illustre l’album en reprenant en image des séries B ou des scènes cultes de grands films de l’époque. Ils sont traités comme s’ils étaient muet, les deux musiciens reconstruisant en musique une nouvelle bande originale.

Ces douze ballades d’amour intemporelles sont servies par un duo de voix subtiles et douces où l’on célèbre le désir, le chagrin, la beauté et la sensualité. Le flashback dans les années 60 fonctionne à merveille, la production fortement influencée par la musique de Michel Legrand n’y est pas étrangère.

©Copyright Music Story 2015