Debeinguerie

Abou Debeing

explicite

Paru le 17/02/17 chez Jive Epic
Artistes principaux : Abou Debeing
Genre : Hip-Hop/Rap

Disponible en

16-Bit/44.1 kHz Stereo

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Membre et fondateur du groupe L’institut, Abou Debeing s’était fait remarquer en octobre 2015 avec une chanson survitaminée en l’honneur de Paris, « #Tacatwa », qui figure dans ce premier album solo et dans laquelle il affirmait haut et fort : « Nadine Morano a raison, j’suis pas français, j’suis parisien ». Si certaines paroles ne feront manifestement jamais leur apparition dans les manuels scolaires, il faut reconnaître à Abou Debeing un véritable talent « d’ambianceur », doublé d’un flow particulièrement ravageur, comme sur l’efficace « Blessé ».

Les arrangements, dans une veine rap-pop ou trap, intègrent des sonorités afro avec parcimonie et assurent à Debeinguerie un côté hétéroclite qui promet à l’auditeur de ne jamais s’ennuyer, en dépit de la vingtaine de titres présentés. Certains, comme « Sorry », sont évidemment oubliables dans l’instant et auraient probablement pu être éjectés sans dommage de la liste, mais d’autres sont particulièrement inventifs.

Par exemple, « Quelqu’un » sait intégrer avec modernité les quelques notes pourtant mille fois entendues de « La Lettre à Élise », tandis que le morceau d’ouverture « Les Sorties (c’est toujours Debeing) », est particulièrement accrocheur, même s’il glorifie un ego-trip totalement assumé et se morfond gentiment sur la théorie du complot contre le rappeur, un tantinet paranoïaque. « Guerre » évoque par sa mélodie un Maître Gims dopé aux amphétamines : Abou Debeing maîtrise parfaitement son sujet, avec un flow agressif et des arrangements grandiloquents, pour ce qui est peut-être l’un des meilleurs morceaux du disque.

Dire que Black M (très à l’aise sur « Beauté blessante »), KeBlack (moins en verve sur « Étoile filante), Dadju (sur le transparent « Tombé sur elle ») ou DJ Mike One sont venus prêter main forte au poulain de l'équipe Wati B est nécessaire, mais pas suffisant. Abou Debeing parvient en effet à imposer son style seul sur cette première galette, qui souffre toutefois de quelques longueurs et aurait pu s’éviter quelques sueurs froides en écartant quelques titres nettement plus faibles que d’autres.

©Copyright Music Story 2017

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