Du 14 septembre au 14 octobre, ce bel ouvrages du XIXe siècle signé Gounod, évoquant une Provence immémoriale, trouve sa place légitime au Palais Garnier.

Opéra en cinq actes et sept tableaux de 1864 composé par Charles Gounod sur un livret de Michel Carré d’après le poème de Frédéric Mistral, Mireille s’installera à l’Opéra de Paris du 14 septembre au 14 octobre.

A la direction musicale, Marc Minkowski, quant à la mise en scène, elle sera signée par le nouveau maître des lieux, Nicolas Joel, le successeur de Gérard Mortier. Sur scène enfin, le public de Garnier pourra entendre les voix d’Inva Mula, Charles Castronovo, Franck Ferrari, Alain Vernhes, Sylvie Brunet, Anne-Catherine Gillet, Sébastien Droy, Nicolas Cavallier, Amel Brahim-Djelloul et Ugo Rabec.

Enfin Mireille à l’Opéra de Paris ! L’un des ouvrages les plus originaux du XIXe siècle trouve sa place légitime au Palais Garnier. En 1854, un jeune poète provençal, Frédéric Mistral, fonda avec quelques autres une association littéraire destinée à défendre et illustrer sa langue et sa culture. Ils nommèrent cette école Félibrige, mot à l’étymologie mystérieuse, mais où se croisent la joie, le livre et la liberté. En 1859, il fit mieux encore : il donna au Félibrige son étendard et son chef-d’œuvre, Mirèio, vaste poème amoureux et épique.

Il se trouva que Charles Gounod, dont le Faust était créé cette année-là, lut Mireille peu après sa parution et en fut enthousiasmé. Il alla en trouver la musique ardente à Saint-Rémy-de-Provence comme Van Gogh allait chercher ses ciels à Aix. Si singulière, si dense, l’œuvre connut une carrière difficile, fut maintes fois remaniée et dénaturée. Et bien entendu, la mort si émouvante de l’héroïne fut remplacée par un heureux mariage…

Ce n’est que bien plus tard, en 1939, grâce à Reynaldo Hahn, que Guy Ferrant et Henri Busser, disciple de Gounod, restituèrent la partition originale. Enfin, Mireille retrouvait ses couleurs et son étonnante progression dramatique, du beau matin de la Saint-Jean et des farandoles jusqu’à la saisissante scène du désert de la Crau et l’assomption finale.

Le site officiel de l’Opéra National de Paris

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