A l’occasion de la sortie de son nouvel album consacré à Debussy, le pianiste Philippe Bianconi est en récital à Bagatelle, le 7 septembre, dans le cadre des Solistes des Serres d’Auteuil.

Vendredi 7 septembre à Bagatelle, Philippe Bianconi se produira en récital dans le cadre des Solistes des Serres d’Auteuil. Le pianiste jouera Schumann (Kreisleriana opus 16), Fedele Études Australes IV et V et surtout Debussy (7 Préludes, extraits des 1er et 2e livres : Les Sons et les parfums tournent dans l’air du soir, Ce qu’a vu le vent d’ouest, La Danse de Puck, Feuilles mortes, Ondine, Canope, Feux d’artifice) auquel il consacre son nouvel album (disponible en Qualité Studio Masters !) qui parait chez La Dolce Volta.

La musique française constitue depuis toujours l'une des terres d'élection de Bianconi. « Debussy m'a toujours accompagné », confie le pianiste à propos d'un compositeur parmi les plus chers à son cœur. Son enregistrement de la somme musicale que constituent les Préludes était impatiemment attendu des discophiles, mais Philippe Bianconi a pris tout le temps nécessaire avant de confier aux micros ce qu'il définit comme « la quintessence de l'art debussyste ». Sous ses doigts, l'art de Claude de France se révèle dans toute sa richesse et sa saisissante modernité, au fil d'une interprétation qui conjugue une profonde attention au texte à une imagination poétique irrésistible. Magie sonore et densité du propos font de ce nouvel album de Bianconi une version majeure des Préludes, servie par une prise de son particulièrement fidèle aux choix du pianiste.

Depuis son succès au Concours Van Cliburn dans les années 80, Philippe Bianconi mène une carrière internationale et poursuit son itinéraire musical, creusant patiemment son sillon loin de tout tapage médiatique. Il a été salué pour son jeu « allant toujours au cœur de la musique et emplissant l'espace de vie et de poésie » (Washington Post ), « son lyrisme et sa hauteur de vue… un jeu puissant, qui fait chanter le piano jusque dans la force et la virtuosité…une sonorité haute en couleur » (Le Figaro), « une musicalité et une maîtrise technique extraordinaires qui confèrent à la musique une fraîcheur, une immédiateté et une force de conviction rarement rencontrées » (The Times).

Au cours des dernières saisons, poursuivant toujours une carrière active aux Etats-Unis, Bianconi a été invité par Piano aux Jacobins pour donner au Théâtre des Champs-Elysées un récital unanimement salué par une presse enthousiaste. A Monaco, à la suite de son succès dans le Deuxième concerto de Rachmaninov avec l’Orchestre Philharmonique de Monte Carlo et Yakov Kreizberg, il a été réinvité la saison suivante pour jouer le Troisième de Rachmaninov. L’Australie, qui l’accueille régulièrement, a pu l’applaudir dans le Troisième concerto de Prokofiev avec l’Orchestre de Melbourne, puis dans le Deuxième concerto de Brahms avec l’Orchestre de Sydney.

En 2009, Philippe Bianconi a fait ses débuts au Concertgebouw d’Amsterdam avec le Nederlands Philharmonic, dans le Concerto en ré mineur de Mozart. Invité par Piano aux Jacobins, il a également fait ses débuts en Chine en 2008 avec des récitals à Pékin et Shanghai, suivis de tournées en 2010 et 2011. L’Orchestre du Capitole de Toulouse a fait appel à lui deux années de suite pour jouer le Concerto de Schumann, puis le Deuxième concerto de Brahms sous la direction de Tugan Sokhiev.

Formé au Conservatoire de Nice par Madame Delbert-Février, puis à Paris sous l'égide de Gaby Casadesus, Philippe Bianconi a ensuite approfondi sa connaissance des répertoires allemand et russe à Freiburg-im-Breisgau auprès de Vitalij Margulis. Premier Prix du Concours International des Jeunesses Musicales à Belgrade dès 1977 et du Concours International Robert Casadesus à Cleveland en 1981, il remporte en 1985 la Médaille d'Argent du Concours International Van Cliburn. Son premier grand récital au Carnegie Hall de New York en 1987 a été très acclamé. Dès lors, il s’est produit dans les salles les plus réputées, tant en Amérique (Orchestra Hall de Chicago, Kennedy Center à Washington, San Francisco, Houston...) qu'en Europe (Wigmore Hall à Londres, Philharmonie de Berlin, Konzerthaus de Vienne, Milan, Madrid, Hamburg…), ainsi qu’au Japon et en Australie.

Bianconi a aussi été l’invité d'orchestres prestigieux : Cleveland Orchestra, Chicago Symphony, Los Angeles Philharmonic, Pittsburgh Symphony, Baltimore Symphony, Orchestre Symphonique de Montréal, Orchestre de Paris, Orchestre National de France, Rundfunk Sinfonieorchester Berlin... sous la direction de chefs tels que Lorin Maazel, Kurt Masur, Christoph von Dohnanyi, Georges Prêtre, Michel Plasson, James Conlon, Marek Janowski, Gennadi Roshdestvensky, Edo de Waart, David Zinman…

Il participe également à de nombreux festivals dont la Roque d’Anthéron, Piano aux Jacobins, Piano en Valois, le Festival de Prades, la Folle Journée de Nantes, le Festival de Menton, et le Festival de Ravinia aux Etats-Unis. Passionné de musique de chambre, il a eu comme partenaires Jean-Pierre Rampal, Janos Starker, Pierre Amoyal, Gary Hoffman, Tedi Papavrami, Xavier Phillips, le Quatuor Sine Nomine, le Guarneri String Quartet, le Quatuor Parisi ou bien encore le Quatuor Talich.

De 1983 à 1990, Philippe Bianconi a connu une expérience exceptionnelle : Hermann Prey, au sommet de son immense carrière, s’est attaché la collaboration du jeune pianiste. Ils ont donné ensemble de nombreux concerts et ont gravé les trois grands cycles de Lieder de Schubert, La Belle Meunière, Le Voyage d'Hiver, Le Chant du Cygne chez Denon.

Philippe Bianconi signe une version mémorable des Préludes de Debussy pour La Dolce Volta

La Dolce Volta