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Philippe Bianconi

Poursuivant une carrière discrète mais intense, Philippe Bianconi a fait ses études au Conservatoire de Nice, sa ville natale sans passer par la case CNSM de Paris, ce qui ne l’a nullement pénalisé, puisqu’il a remporté de nombreux prix, dont celui du Concours International Robert Casadesus de Cleveland et la médaille d’argent du célèbre Concours Van Cliburn qui lui ont ouvert les portes de l’Amérique du Nord. Il joue au Carnegie Hall de New York en 1987, puis avec les orchestres de Cleveland, Chicago, Pittsburgh et Montréal, sous la direction de Lorin Maazel, Kurt Masur, Christoph von Dohnanyi, Georges Prêtre ou Jakob Kreizberg. S’il a trouvé le salut de sa carrière hors de la capitale, Philippe Bianconi avoue toutefois avoir été privé du contact fécond avec d’autres musiciens de son niveau et ressenti parfois une certaine solitude.

Lancé aux Etats-Unis, Philippe Bianconi joue également dans toute l’Europe, il aime particulièrement se produire en Allemagne, en Autriche et en Angleterre, pays de grande tradition musicale. Il se sent vraiment à l’aise dans la petite salle intimiste du Wigmore Hall de Londres, où l’acoustique est exceptionnelle et le public si réceptif. Il y donne des récitals, mais aussi de la musique de chambre avec des musiciens des orchestres londoniens. Parmi une discographie d’une grande qualité, Philippe Bianconi a signé, en 2012, une interprétation d’une très grande poésie des Préludes de Debussy qui fait suite à l’enregistrement des Images et des Estampes l’année précédente. Deux disques qui laissent espérer une intégrale pour pouvoir entendre le reste de la musique du compositeur français sous des doigts aussi colorés et si puissamment inspirés. Son enregistrement des Préludes a d’ailleurs reçu de multiples récompenses et lui a valu une nomination aux Victoires de la musique dans la catégorie « enregistrement de l’année ». Adorant le chant et l’opéra, Philippe Bianconi a enregistré les grands cycles de Schubert avec le baryton allemand Hermann Prey.

En 2007, LYRINX publie son intégrale Ravel enregistrée en public au Théâtre de la Criée de Marseille. C’est un Ravel fluide et aquatique qui sait aussi devenir obscur et mystérieux, voire inquiétant et mélancolique (Oiseaux tristes) ou tout à fait effrayant (Scarbo). Longtemps les mélomanes n’ont vécu qu’avec les intégrales de Vlado Perlemuter et Samson François comme références ravéliennes, avant qu’une mode salutaire ne vienne saisir les pianistes et compléter une discographie devenue pléthorique. Le haut niveau de l’intégrale réalisée par Philippe Bianconi, plus ou moins concomitante avec celles de Tharaud, Muraro, Bavouzet, Dumont, El Bacha, Lortie, Thibaudet, Merlet, Pizzaro ou Uhlig qui sont venues brasser les cartes, ne s’est pas imposée à sa juste valeur, bien qu’elle possède une vertu assez rare dans l’interprétation de la musique de Ravel, celle de l’émotion.

Aux abords de la cinquantaine, Philippe Bianconi a gagné en force physique et en assurance, faisant oublier cette étiquette de « sage et jeune pianiste niçois » qui l’a tant agacé dans sa jeunesse. L’homme est resté pudique et n’a rien d’un bateleur d’estrade, mais il a mûri en profondeur pour donner aujourd’hui des interprétations où sa technique phénoménale est au service d’une grande profondeur, voire d’une réelle gravité. Philippe Bianconi est, depuis 2013, le directeur du Conservatoire Américain de Fontainebleau qui a compté parmi ses professeurs et ses étudiants les plus éminentes personnalités franco-américaines. © FH/QOBUZ/janv. 2018

Discographie

14 album(s) • Trié par Meilleures ventes

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