La carrière d’Angus et Julia Stone a été auréolée de succès mais leurs aventures en solo n’ont pas encore connu de tels sommets. Le frère Angus, par exemple, a tenté des chemins divers sous différentes identités, celle d’Angus Stone, mais aussi de Lady of the Sunshine ou encore Dope Lemon…
Julia, elle, a débuté son expérience en solo en enregistrant deux albums, The Memory Machine en 2010, puis By the Horns en 2012, avant de progressivement disparaitre des radars. Publié il y a quelques jours, Sixty Summers marque donc un retour au front après une quasi décennie loin des studios et surtout du public. C’est en février 2020 qu'elle a refait entendre parler d’elle, avec Beds Are Burning, une reprise du fameux tube planétaire de 1987 du groupe australien Midnight Oil, figurant sur l’album Songs for Australia, un projet caritatif de 2020 en rapport aux incendies gigantesques ravageant l’Australie.
Julia Stone - Fire In Me (Official Music Video)
juliastoneofficialDepuis cette participation remarquée, Julia a peaufiné ce Sixty Summers. Dès l’introduction, Break, on ressent l’excitation de l’artiste, et son refrain nous entraine loin, en écho également aux productions qu’Annie Clark alias St. Vincent, productrice sur cet opus, a pu enregistrer avec TV On The Radio (on pense à Golden Age), ou encore avec David Byrne et son imparable Love This Giant.
Julia Stone - We All Have Feat. Matt Berninger (Official Music Video)
juliastoneofficialLes années passées à prendre du recul et à envisager de nouveau la musique n’ont pas été des années gâchées à l’écoute de ce Sixty Summers. Julia Stone a considérablement élargi sa palette musicale et ses envies aussi. Ainsi sur Unreal et Easy, place au vocoder, au rythmiques diffuses empruntant au rap, avec des arrangements subtils et inattendus, la voix parlée de Stone, et une ligne de basse surprenante. Julia Stone continue sa route, se réinvente et signe sans doute son album le plus intéressant.
