Qobuzissime pour les jeunes Anglais qui signe un brillant premier album de post-punk électro. Une vraie claque !

Anguleuse, aride et sans concession, l’impressionnante scène néo post punk qui agite le Royaume Uni débarque sur le dancefloor grâce à Working Men’s Club. Avec leur premier album éponyme (un disque Qobuzissime !), le jeune quartet de Todmorden – 25 kilomètres au nord de Manchester – rabat des cartes autrefois jouées par New Order (période Power, Corruption & Lies), The Fall, Human League, Gang of Four voire D.A.F. et Suicide.

Tout juste majeur, le leader Sydney Minsky-Sargeant de WMC plante le décor. « Todmorden, il n’y a pas grand-chose à y faire quand on est ado. La ville est plutôt isolée. Et ça peut devenir assez déprimant d’habiter dans un endroit où, en hiver, il fait jour à 9h et nuit à 16h. » Logique donc que ces protégés de l’agitée Fat White Family fassent dans le sale gosse. Celui qui, enfermé dans sa chambre, balance violemment synthés, guitares et batteries au milieu de la pièce pour les caramboler direct !

Working Men's Club - Valleys (Official Video)

Niall Trask

Working Men's Club - Valleys (Official Video) from Niall Trask on Vimeo.

Paroles scandées plus que chantées, grooves stakhanovistes, riffs de guitare chétifs et basses maousses sont mélangés dans un shaker sans poser de question. Impossible alors de contrôler les corps qui se cambrent, s’agitent et se contorsionnent au rythme de cette fascinante symphonie d’électro-rock acid juvénile qui rappelle parfois le LCD Soundsystem des débuts.

Les WMC arborent des t-shirts ciglés « Socialism », baptisent l’une de leur chanson John Cooper Clarke (le poète punk toujours aussi adulé) et éradiquent le gris du ciel de leur Yorkshire natal. Parfois, Sydney Minsky-Sargeant se détend et fait presque dans l’hédonisme new wave (Outside). Mais quand il est énervé, le disco punk teinté d’électrofunk s’empare de son âme (Teeth).

WORKING MENS CLUB - TEETH

JAK PAYNE

WORKING MENS CLUB - TEETH from JAK PAYNE on Vimeo.

On sort abasourdi de ce premier album qui prend même une dimension impressionnante grâce à la production serrée et sans gras de Ross Orton (The Fall, M.I.A, Arctic Monkeys). Pas de temps à perdre : Working Men’s Club, on prend sa carte !

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