La nouvelle génération d’enceintes sans fil intelligentes de Sonos est portée par deux modèles. La petite Era 100 a pour lourde charge de remplacer la Sonos One. Elle en reprend l’esprit tout en améliorant l’ensemble des caractéristiques, tant sur la qualité sonore que sur la connectivité. Le volet écologique n’est pas oublié avec l’emploi de matériaux recyclés et une durabilité renforcée.

Depuis la sortie de la Play:1 il y a quasiment dix ans, la petite enceinte d’entrée de gamme de Sonos avait peu évolué physiquement. Devenue One de première et de deuxième génération, son style s’était simplifié avec des lignes plus tendues. Elle avait au passage accueilli les assistants vocaux et la compatibilité AirPlay 2. Elle était incontestablement la référence des petites enceintes sans fil, celle à laquelle toutes les autres se comparaient.

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Sonos a remis les choses à plat pour créer une nouvelle enceinte tout en cherchant à perpétuer le succès de la One. Le style reste compact bien que quelques centimètres aient été ajoutés en hauteur. Comme l’explique le fabricant américain, la nouvelle gamme Era, composée des modèles 100 et 300, redéfinit la diffusion musicale à la maison avec de nouvelles techniques d’implantation des haut-parleurs. En effet, bien qu’étant une enceinte tout-en-un, l’Era 100 fonctionne en stéréo.

Caractéristiques

Prix : 319,00 $CA
Couleurs : disponible en blanc ou noir
Configuration stéreo : (double tweeter)
DAC : 48 kHz / 24 bits
Puissance et bande passante : non communiquées
Connectivité : wi-fi 6, Bluetooth 5.0, port d'extension USB-C, Airplay 2, assistants vocaux, Sonos Voice Control et Amazon Alexa, Qobuz Intégré
Autres : Pieds en option, adaptateurs mini-jack & Ethernet en option
Dimensions (lxhxp) : 120 x 182 x 130 mm
Poids : 2.0 kg

Présentation générale de la Sonos Era 100

De manière générale, la Sonos Era 100 reprend les codes stylistiques de la marque. On reste en terrain connu avec une grille perforée qui ceinture l’enceinte. Comparativement à la One, l'Era 100 est plus haute de 2 cm, ce qui lui donne une esthétique plus allongée. La largeur est identique mais l'Era 100 présente un format oblong avec 1 cm de plus en profondeur. C’est léger mais visible.

La face supérieure est toujours lisse, avec une petite variante. Tout d’abord, Sonos a souhaité améliorer l’expérience utilisateur en séparant les boutons. Le contrôle du volume est maintenant distinct des commandes de passage aux pistes précédentes et suivantes, ce qui paraît plus logique. Il est modulable à travers une zone tactile creusée dans l’enceinte pour faire glisser son doigt. La touche d’activation de l’assistant vocal est toujours là.

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A l’arrière, deux commandes font leur apparition. La première est la touche d’association Bluetooth, une grande nouveauté chez Sonos ! La seconde tout en bas correspond à un sélecteur physique pour les micros. Il est ainsi possible de les couper totalement pour garantir le respect de la vie privée. Juste au-dessus, l’habituel port réseau RJ45 chez Sonos est remplacé par une prise USB-C.

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Sonos n’a pas voulu multiplier les prises afin que l’Era 100 conserve une apparence dépouillée. Cet unique port USB-C est multifonction. Il ne sert ni de lecteur de clé USB et encore moins de DAC. Il accueille des adaptateurs développés par Sonos. Deux modèles sont déjà disponibles en accessoires : une entrée mini-jack et un combo mini-jack et Ethernet. Ainsi, vous pouvez acquérir uniquement ce dont vous avez besoin.

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Comme à son habitude, Sonos ne communique pas sur la puissance, la bande passante ou encore le diamètre des haut-parleurs. Seul le résultat compte, sachant que les enceintes Sonos, comme toutes les enceintes sans fil compactes, comprennent un traitement du signal interne qui adapte le flux musical aux caractéristiques exactes des haut-parleurs embarqués. On sait tout au plus que chaque haut-parleur a droit à son canal d’amplification dédié en classe D.

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La Sonos Era 300 dispose en effet de trois haut-parleurs. Le woofer sur la partie basse est associé à deux tweeters. L’enceinte fonctionne en stéréo, chaque tweeter étant orienté à 45° environ vers l’extérieur. C’est ce que l’on peut faire de mieux pour reproduire la stéréo à partir d’une seule enceinte. Toutefois, rien n’empêche d’associer deux Era 100 pour créer une vraie paire stéréo. Les deux tweeters de chaque enceinte reproduiront alors la même chose.

Utilisation de la Sonos Era 100

Comme toutes les enceintes sans fil, l'Era 100 nécessite de passer par une phase d’installation depuis une application mobile. A ce propos, il n’est pas possible de se connecter en Bluetooth à l’enceinte tant qu’elle n’a pas été connectée au moins une fois en wi-fi auparavant. L’application Sonos découvre automatiquement l'Era 100 et nous propose de l’installer.

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Tout se passe à travers des pages écrans illustrées et bien expliquées. Une fois l’installation terminée, il est possible de passer au calibrage audio automatique Trueplay propre à Sonos. Auparavant, il fallait nécessairement un iPhone. Désormais, l’enceinte peut se calibrer toute seule grâce à ses micros intégrés. Les deux procédures sont disponibles indépendamment, celle avec l’iPhone étant tout de même plus performante.

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Les microphones dont on aperçoit les orifices sur le dessus de l’Era 100 servent au contrôle vocal. Elle est compatible avec Amazon Alexa mais plus avec Google Assistant, réservé aux modèles précédents. En revanche, il y a Sonos Voice Control, l’assistant dédié au contrôle de la musique et des enceintes. Respectueux de la vie privée, il fonctionne en local sans jamais envoyer d’informations personnelles vers le cloud.

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Pour nous qui avons l’habitude de tester les applications liées aux enceintes sans fil et aux streameurs audio, celle de Sonos est sans doute l’une des plus efficaces. Les informations et les contenus sont bien classés, l’accès est rapide, le moteur de recherche est puissant. La gestion des zones avec plusieurs enceintes Sonos est pratique avec la possibilité de créer des groupes ou de passer la musique d’une pièce à une autre.

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Qobuz est intégré de façon complète dans l’app Sonos. Les contenus éditoriaux à propos des albums et des artistes sont présents même s’il faut plusieurs opérations dans les menus pour y parvenir. Il y a même les artistes connexes. Il manque seulement les crédits complets avec les liens. Sinon, vous trouverez les playlists et sélections habituelles par genres, par nouveautés, etc. La modification des playlists Qobuz est possible à l’intérieur de l’app Sonos.

A l’écoute

Le loudness activé par défaut offre une belle ampleur dans les basses fréquences avec des résonances maîtrisées. Cela colle parfaitement au rap teinté de G-funk de Varnish la Piscine sur l’album This Lake Is Successful qui nous laisse croire que l’enceinte est bien plus grosse qu’elle n’en a l’air. Même à niveau soutenu, le grave est là, bien que l’on ressente la compression qui contrôle le haut-parleur afin qu’il ne dépasse pas les limites de ses capacités physiques. Au-dessus d’un niveau de volume de 50 % environ, le grave n’augmente quasiment plus. Ce qui est déjà confortable. Des titres purement électro/dance comme ceux de Kasbah font preuve d’un bel impact sans distorsion. Nous avons bien entendu activé le calibrage automatique Trueplay. Celui-ci a eu un impact essentiellement sur les voix avec plus d’ouverture et plus de détail dans le médium-aigu par rapport à l’écoute avant calibrage.

L’effet stéréo voulu par ce type d’enceinte équipé de deux tweeters séparés amène plus de respiration avec des instruments mieux séparés les uns des autres. Cependant, le son reste globalement collé à l’enceinte. l’Era 100 ne va pas jusqu’à reproduire une scène de deux mètres de large. Toutefois, les éléments sonores latéralisés s’entendent bien en dehors de l’enceinte, à quelques dizaines de centimètres d’elle. Ce n’est pas suffisant pour replacer mentalement en largeur et en profondeur chaque pupitre d’un orchestre, comme celui de Jeff Goldblum. C’est un compromis entre séparation et superposition. On atteint sans doute les limites de ce que peut faire une seule enceinte en stéréo sans faire appel à un traitement numérique exacerbé.

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Les timbres sont correctement reproduits pour une enceinte si petite, surtout dans le haut médium, pour les guitares, et dans le haut grave, les percussions par exemple. Le blues d’Eric Bibb sur son album Ridin’ met en valeur les qualités de cette Era 100. On note un léger manque de réalisme surtout sur les voix que l’on connaît bien avec un petit côté renfermé et un effet de son dans la boîte. Cela peut varier d’un album à un autre. Avec le jazz-fusion de PYJÆN, on retrouve un fonctionnement identique où les cuivres au centre restent prisonniers de l’enceinte tandis que le reste de la musique arrive à créer une ambiance tout autour.

L’écoute comparative de la Sonos One avec la Sonos Era 100 est largement à l’avantage de cette dernière. Si l’on a la possibilité d’écouter les deux enceintes dans le même contexte, le verdict sera rapide : l’Era 100 descend bien plus bas en fréquence, les registres sont mieux équilibrés, alors que la Sonos One a tendance à présenter une bande passante creusée où le médium/haut-médium est en avant. Dans ce domaine, les timbres sont bien mieux respectés par l’Era 100. La One sonne plus synthétique en comparaison. Bref, le travail de Sonos pour améliorer sa petite enceinte d’entrée de gamme est impressionnant. Bien que; dans les deux cas, quand les voix et instruments principaux restent collés à l’enceinte, tout ce qui est autour sort vraiment de l’Era 100 alors que seules les informations de réverbération sont en dehors de la Sonos One.

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Conclusion

Avec seulement quelques centimètres de haut en plus, la Era 100 pulvérise la One à tous les niveaux. La confrontation sur les écoutes musicales est nettement à l’avantage de la nouvelle Era 100. Avec l’ajout du Bluetooth et de l’entrée auxiliaire optionnelle, la connectivité est complète. Ajoutons pour terminer l’intégration totale de Qobuz au sein d’une application mobile ergonomique. L’augmentation de 50 € par rapport au modèle précédent est largement justifiée. Qualités sonores, connectivité et fonctionnalités en font une nouvelle enceinte compacte de référence.

Belle ampleur sonore Intégration de Qobuz Évolution majeure par rapport à la Sonos One
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